Le CISSS ou comment optimiser une fausse réingénierie

Il y a des coupures. Il y a des raisons. Mais arrêtez de nous faire croire que ça va aller mieux avec 20 millions de moins. C’est comme se faire dire : écoutez, le bateau coule mais en même temps, ça va remplir les éviers si jamais on veut faire la vaisselle.

On essaie aussi de nous faire croire qu’il y avait beaucoup de postes vacants à travers tout ça, donc ce ne sont pas des postes qui sont coupés. Ouan. Je pense que la région n’aurait pas craché sur le fait de voir ces postes occupés. JE PENSE.

Parfois (juste parfois), j’ai l’impression que les Libéraux font tout pour que notre système de santé aille mal pour qu’après ils puissent se trouver une job dans le privé. Philippe Couillard, rappelons-le, après son passage comme ministre de la santé, est allé travailler au privé. C’est tellement grave qu’on s’en rappelle plus. On fait du déni, comme si une terreur innommable nous était arrivée. Le ministre de la santé PUBLIQUE a quitté son poste et il est allé dans le PRIVÉ.

Un vrai passionné comme on dit.

Mais revenons au CISSS. Souvent, on veut rassembler les choses à la même place pour économiser. Exemple la Caisse Pop. C’est rendu plus facile de trouver quelqu’un qui lit du Tolstoï au Super Bar qu’un guichet de la caisse en ville. Mais ils ont réduit leurs effectifs « sans couper dans les services bien sûr ». Bien sûr. Bien sûr. Que non. Pour le CISSS, le but quelque part était aussi de ressembler au même endroit les prises de décisions. Il n’y sûrement pas que du mauvais là-dedans, mais apparemment que les frais de déplacements d’un peu tout le monde font que ça revient à peu près au même au niveau de coûts. Un vrai plan de génie pondu, pas par des diplômés en arts visuels (j’ai rien contre eux), mais par des médecins !

Et Monsieur D’Amour, pris au dépourvu on s’en doute, doit être souvent dans nos belles librairies ces temps-ci. Dans quel rayon ? Celui des dictionnaires des synonymes.