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Quand un talentueux sportif s’épanouit au football 

durée 28 novembre 2020 | 06h04
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Enfant, Yanis Lemaître a pratiqué le soccer, le tennis, le rugby et le surf. De son propre aveu, il avait même beaucoup de talent dans les vagues, son avenir y était prometteur. Pourtant, c’est sur les terrains de football du Québec, bien loin de la chaleur de la Martinique, où il a grandi, que l’athlète fait aujourd’hui carrière. 

    Après Rivière-du-Loup, puis Lévis, ce sera bientôt au tour de Sherbrooke d’accueillir le jeune homme de 19 ans. Au terme de ses études collégiales au Cégep Lévis-Lauzon, direction l’Estrie pour l’université. Au revoir les Faucons, bienvenue dans la famille du Vert et Or. 

    Yanis Lemaître s’est engagé officiellement avec l’Université de Sherbrooke, dans les derniers jours. Il y étudiera la kinésiologie et il fera également partie d’un programme de football en plein développement où il aura certainement l’occasion de faire sa place. 

    «Pour être honnête, je ne pensais pas rentrer à l’université avec le football […] J’ai connu une bonne saison, je voyais que j’avais atteint un certain niveau, mais jamais j’ai pensé que c’était une certitude. Juste d’avoir une offre, j’étais vraiment surpris et très content», partage-t-il. 

    Des offres, il en a reçu plusieurs en fait… et pour cause. À sa dernière année dans les rangs collégiaux, l’athlète de 6 pieds et 1 pouce a cumulé 20 attrapés pour plus de 400 verges de gain comme receveur de passe. Une performance qui n’a visiblement pas manqué d’attirer l’attention de certains dirigeants d’équipes universitaires. Le programme de l’Université d’Ottawa et celui de Concordia souhaitaient aussi l’accueillir à bras ouvert.  

    «Je n’avais que des choix intéressants, mais Sherbrooke a toujours été l’endroit où je voulais aller. J’ai juste entendu de belles choses. C’est aussi la meilleure université au Canada, selon les étudiants (taux de satisfaction].»

    «Côté football, j’ai eu de bonnes discussions avec les entraineurs. Ils ont tout de suite su me mettre à l’aise […] J’ai hâte de les rencontrer en personne, d’en apprendre davantage et de pratiquer leur système de jeu. Je crois que je vais bien m’adapter.»

    Ces dernières années, l’ex-membre des Guerriers de l’École secondaire de Rivière-du-Loup est devenu un joueur de football très efficace, alliant compréhension du jeu, habiletés et rapidité. Pourtant, il y a une dizaine d’années, rien du tout le destinait à cette carrière…si ce n’est que son amour du sport. 

    «J’ai grandi dans une famille sportive. En Martinique, j’ai pratiqué le rugby, le tennis, le basketball, le soccer (football) et le surf. Être resté là-bas, je pense que j’aurais même atteint un haut niveau dans le surf. J’obtenais de très bons résultats dans ma catégorie d’âge. Mais ici, le surf c’était compliqué, surtout à Matane», raconte le jeune homme, le sourire dans la voix. 

    C’est d’ailleurs en Matanie, à son arrivée au Québec, qu’il a découvert le football. Mais c’est à Rivière-du-Loup, par la suite, qu'il l’a réellement pratiqué et qu'il est tombé amoureux du sport. «J’ai demandé pour jouer receveur et j’ai tout de suite trouvé ça incroyable», se souvient-il, notant l’esprit de famille et l'aspect complet de la discipline.

    «Depuis, je me suis bien épanoui dans ce sport-là et je suis content de savoir que ça va continuer encore quelques années.»

    Reste que la route vers le football universitaire n’a pas été un long fleuve tranquille pour l’athlète. Yanis Lemaître confie même avoir envisagé tout arrêter à sa première année au cégep, mais son travail et sa détermination l’auront finalement mené à bon port.

    «À mon arrivé en division 1, on doutait de moi, de ma capacité à percer. Et c’est vrai que c’était tout un défi. Je passais d’un des meilleurs joueurs de mon équipe à celui qui est tout au bas de l’échelle. Ça m’a démotivé, mais à force de travailler et d’écouter les coachs, je suis devenu meilleur et je me suis développé rapidement.»

    «Entre mon année de secondaire et la fin de ma première année, c’est incroyable la progression que j’ai pu avoir. Pas juste au niveau des habiletés, mais aussi au niveau cérébral, c’est-à-dire comprendre les couvertures en défensive, savoir les reconnaître et être capable s’ajuster pour trouver les espaces libres. J’ai persévéré, j’ai travaillé fort et ç’a porté fruit», ajoute-t-il avec humilité. 

    Il y a trois ans, Yanis Lemaître se comptait chanceux de pouvoir tenter sa chance au collégial. Il vit un peu la même chose aujourd’hui, alors qu’il s’apprête à jouer au niveau supérieur. Nul doute, il souhaite bien, encore une fois, montrer aux coachs et à ses nouveaux coéquipiers ce qu’il a dans le ventre. 

    Dans quelques mois (espère-t-on), quand il enfilera son chandail vert et or, il suivra les traces des Gabriel Ouellet, Jean-Philippe Levesque, Anthony Couturier et Philippe Boucher. Il est d’ailleurs convaincu que ses amis et anciens coéquipiers, Mathieu Fournier, Gabriel Ouellet et Arthur Roy, pour ne nommer que ceux-là, le rejoindront rapidement dans la ligue universitaire. 
     

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