Réaction au braconnage de l’éperlan arc-en-ciel
Si cela est un crime, notre vie de tous les jours au Québec en est un. Devrais-je être fier d’être Québécois ou en avoir honte ? Dans certains cas, c’est vraiment une honte.
J’entendais cette semaine dans les médias qu’un bon nombre d’agents de la faune étaient à l’œuvre depuis plus de deux ans pour appréhender quelques pêcheurs à l’éperlan de L’Isle-Verte et Trois-Pistoles. Pêche à la ligne, un à deux éperlans à la fois. Il y a un mois, les mêmes médias parlaient de quelque 2 000 loups-marins qui passaient près d’un mois dans ce même secteur. Pensons qu’une seule de ces bêtes consomme en quelques semaines plus de poissons que ces pêcheurs distribuent à des personnes dans l’impossibilité d’aller pêcher elles-mêmes les quelques repas qu’elles s’offrent, un petit luxe pendant environ un mois dans l’année. Peut-être le seul petit luxe alimentaire que ces personnes peuvent s’offrir. À ces médias, j’aimerais demander un peu plus de compassion pour ces personnes qui peuvent partager ce petit plaisir unique dans ce temps de l’année et qui ne nuit certainement aucunement à l’espace comme certains veulent le laisser croire. Ces personnes ne sont pas des criminels. Elles apportent un peu de bonheur.
Jean-Eudes Marquis, Cacouna