Rivière-du-Loup : un hôpital en manque de soins!
Au cours des six dernières années j’ai fréquenté plusieurs hôpitaux tant à Québec qu’à Rimouski et bien sûr celui de Rivière-du-Loup. J’ai pu constater que l’état de décrépitude du centre hospitalier de Rivière-du-Loup, à certains égards, mériterait une attention particulière.
Par exemple on y observe des planchers très usés. Dans les ascenseurs les tuiles de vinyle sont perforées et on peut apercevoir le contreplaqué du plancher. L’entrée du service d’hémato-oncologie montre des signes évidents de fatigue extrême. Même chose pour les chaises de la salle d’attente de l’urgence; toutes ou presque sont «défoncées».
J’ai observé aussi que de tous les hôpitaux que j’ai fréquentés il n’y a qu’à Rivière-du-Loup où l’oncologie soit située dans un local sans fenêtre au sous-sol de l’établissement. Pourtant des patients doivent y passer parfois des journées entières avec comme seul horizon des murs sans âme. De plus, en raison de l’épaisseur des murs de béton, il est difficile d’y faire fonctionner un téléphone cellulaire. Le personnel soignant, jour après jour, est soumis aux mêmes conditions.
Notre hôpital dessert une vaste population, il compte près de 1000 employés et pourtant il n’a pas de directrice ou directeur général. Il est rare de trouver une entreprise de cette envergure qui n’inclut pas ce type de poste. Sans D.G. qui peut défendre avec efficacité les crédits nécessaires à ses besoins? Les absents ont toujours tort surtout quand arrive le moment de l’arbitrage des crédits.
Les patients et le personnel soignant mériteraient un peu mieux. Il faudrait réclamer plus d’attention de la part du CISSS. À cette fin les Chambres de commerce, les groupes sociaux et même les autorités municipales pourraient exercer des pressions sur le CISSS de la capitale régionale pour qu’il apporte davantage d’attention à son hôpital satellite de Rivière-du-Loup. Et tant qu’à faire, à ses autres satellites régionaux d’Amqui, Mont-Joli, Trois-Pistoles, Pohénégamook et La Pocatière, d’où provient aussi du mécontentement.
Yves Savard, patient de Rivière-du-Loup