Gestion de l’offre : le Bloc québécois prend la défense des agriculteurs
Le 1er septembre, les candidats bloquistes Maxime Blanchette-Joncas et Simon Bérubé étaient à la Ferme Bélanger et Fils, à Saint-Jean-de-Dieu, pour prendre la défense des agriculteurs dans le dossier de la gestion de l’offre.
«Ces dernières années, lorsque les Libéraux ont renégocié les accords de libre-échange commerciaux à l'échelle internationale, ce n'est donc pas la gestion de l'offre qu'ils ont sacrifié, mais nos fermiers et nos fermières, nos villages, notre art de vivre et notre culture. La réponse à cela du Bloc québécois, c'est le projet de loi C-216 qui vise à protéger, par force de loi, la gestion de l'offre en interdisant au ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de mettre celle-ci sur la table lors de négociations. Il est évident que le Bloc québécois va déposer de nouveau ce projet de loi afin que la gestion de l'offre soit dûment protégée, mais aussi exiger d'Ottawa qu'il compense nos agriculteurs au-delà de la courte période de deux ans qui a été décidée», a dit M. Blanchette-Joncas, député sortant dans Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.
«L'agriculture sous gestion de l'offre sert à protéger les marchés agricoles du lait, des œufs et de la volaille contre la fluctuation des prix, de sorte que les producteurs sont assurés d'un revenu stable», a rappelé M. Bérubé, candidat dans Montmagny–L'Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup. «L'agriculture sous gestion de l'offre au Bas-Saint-Laurent, c'est essentiellement de la production laitière avec plus de 550 fermes et quelques usines fromagères : une filière qui génère plus de 2 800 emplois, contribuant au PIB du Québec à hauteur de 300 millions de dollars», a poursuivi le candidat bloquiste.
«En 2024, 18 % des productions agricoles sur les tablettes de nos marchés proviendront de l’étranger», a pour sa part ajouté Maxime Blanchette-Joncas. Le député sortant de charge a souligné que lors du vote sur le premier projet de loi déposé à cet effet par le Bloc québécois, 80 députés conservateurs ont voté contre alors que 36 de leurs collègues du même parti ont signifié leur accord, démontrant ainsi une certaine incohérence.
MM. Blanchette-Joncas et Bérubé étaient accompagnés par Alain Bélanger, producteur agricole et maire de Saint-Jean-de-Dieu. «On sert toujours de monnaie d'échanges dans les négociations sur le commerce international. La dernière fois, les Libéraux nous ont vendus aux États-Unis... alors c'est sûr que ce serait une bonne idée que ça passe, le C-216», a témoigné M. Bélanger. Le propriétaire de la ferme sous gestion de l'offre a aussi rappelé que les agriculteurs avaient perdu 20 % du cotas sous le gouvernement de Pierre Elliot Trudeau. «Avec Justin, on a été coupé d’un autre 10 %. Trudeau nous a vendus aux États-Unis. Maintenant, pour un dollar de produits vendus à l’épicerie, 14.5 cents reviennent au producteur. Tout le monde fait de l’argent sur le dos des producteurs», a poursuivi Alain Bélanger. Celui-ci a ajouté que les problèmes financiers étaient une cause de stress et de détresse psychologique chez les agriculteurs. Il soutient également que c’est de plus en plus difficile pour la relève.
Maxime Blanchette-Joncas a terminé en disant que les producteurs agricoles seraient mieux protégés avec un gouvernement minoritaire, invitant du même souffle les électeurs à voter pour le Bloc québécois le 20 septembre prochain.
1 commentaires