De nouveaux allègements annoncés «une semaine à la fois», selon le Dr Boileau
Les prochains allègements des mesures sanitaires devraient être annoncés «une semaine à la fois». C'est ce qu'a indiqué le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, lors d'un point de presse tenu ce jeudi 27 janvier, précisant que le déconfinement doit être effectué de façon progressive et contrôlée afin que la vague d'infection - et d'hospitalisations - ne reprenne de plus belle.
Selon le spécialiste, établir un calendrier précis concernant la «réouverture de société» reste difficile, en raison des nombreuses incertitudes liées à la situation pandémique actuelle. Il a toutefois mentionné que le santé publique travaillait à offrir davantage de prévisibilité au gouvernement et à la population.
«Je sais que tout le monde voudrait avoir plus de prévisibilité sur les assouplissements. On travaille solidement et le plus scientifiquement possible sur la séquence », a assuré le médecin.
L'évolution de la situation dans les hôpitaux et la progression des taux de vaccination demeurent des éléments importants qui seront analysés afin de «progresser vers une vie normale». C'est pourquoi la santé publique estime que progresser «une semaine à la fois» est sage pour le moment. C'est aussi une avenue qui est bien accueillie par le gouvernement.
Le 25 janvier, Québec a d'ailleurs annoncé que les rassemblements privés de quatre personnes (ou deux bulles familiales) seront permis, que les salles à manger des restaurants pourront rouvrir à 50 % de capacité et que les étudiants pourront reprendre les entrainements pour leurs sports (civils et parascolaires).
Puis, une deuxième phase d'allègements devrait entrer en vigueur le 7 février prochain. Celle-là concernera la réouverture des salles de spectacles, des cinémas et des lieux publics où sont disputés des compétitions, avec une capacité réduite de 50 %, ou un maximum de 500 personnes.
«Il faut rester prudents, aller progressivement pour amener la vague le plus bas possible et éviter qu'elle ne reprenne. C'est ce qui est le plus important, d'y aller de façon à contrôler ce risque-là. Ça demande un équilibre, un équilibre qu'il faut maintenir entre les bénéfices de réouvrir la société comme tout le monde le souhaite et les risques de se retrouver confrontés à la situation hospitalière que nous avons connue et que nous connaissons toujours encore en partie. Il ne faut pas retourner de ce côté-là», a martelé le spécialiste de la santé publique.
Concernant la réouverture des salles de sport et le feu vert à la compétition sportive, le Dr Boileau a répété que ces activités Il dit toutefois comprendre la frustration et l'impatience des citoyens et espère pouvoir annoncé de bonnes nouvelles le plus rapidement possible.
«Nous sommes très sensibles à l'exaspération des citoyens de pas pouvoir faire les activités qui leur plaisent Avec les chiffres, la fragilité du système hospitalier, il faut vraiment y aller progressivement pour ne pas relancer une vague à la hausse», a-t-il dit, répétant que les décisions sont fondées sur la science et que la vaccination reste la clé.
Selon les plus récentes projections de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), on devrait observer une diminution - bien que modeste - du nombre de lits réguliers occupés par des patients atteints de la COVID-19 au cours des deux prochaines semaines. Une légère diminution des patients au soins intensifs devrait également être notée sur la même période.
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