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«Le Bas-Saint-Laurent vit une situation épidémiologique sans précédent» 

durée 26 mars 2021 | 12h17
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Avec 164 cas de COVID-19 déclarés en moins de dix jours et un milieu de l’éducation durement touché, le Bas-Saint-Laurent se trouve devant un défi sans pareil depuis le début de la pandémie. Une situation épidémiologique inquiétante, reliée à «une transmission communautaire accrue et accélérée», qu’il faut enrayer «le plus rapidement possible».

    En point de presse, vendredi, le directeur régional de la santé publique, Dr Sylvain Leduc, a expliqué que l’Ouest du territoire fait face à «un phénomène de supertransmission» d’un variant de la COVID-19 et que les citoyens doivent faire les efforts nécessaires pour freiner la propagation. 

    La Santé publique demande ainsi aux gens de réduire leurs déplacements non essentiels et de minimiser leur exposition dans les lieux publics pour les jours à venir. Le respect des mesures sanitaires de base est aussi la clé du succès, rappellent les autorités de santé publique. Les rassemblements familiaux et sociaux doivent être évités. 

    «Le virus qu’on affronte actuellement se transmet à plus de cas secondaires chaque fois. C’est quand il y a des manquements, même mineurs, qu’il s’infiltre. Il faut rehausser notre vigilance pour respecter les consignes connues. C'est la première chose à faire», a lancé le Dr Sylvain Leduc.

    Hier, le bilan régional faisait état de 46 nouveaux cas, un record absolu pour le Bas-Saint-Laurent. Aujourd’hui, 41 se sont ajoutés pour un total de 87 cas déclarés entre mercredi et jeudi, 16 h. Neuf personnes sont présentement hospitalisées dans des centres hospitaliers de Québec et Chaudière-Appalaches. 

    «Ça fait beaucoup pour une région comme la nôtre», a reconnu le Dr Leduc. «Quand on parle de 46 cas, c’est 46 personnes qui ont entre 10 et 20 contacts chacune. Ça fait beaucoup de monde à contacter.» 

    Le médecin précise qu'un passage en zone rouge n'est toujours pas envisagé à court terme, mais que la décision finale revient au gouvernement du Québec. 

    «Prenons les 14 prochains jours au minimum [période d'incubation du virus] pour évaluer si on garde le contrôle, si on retrouve le contrôle», a-t-il dit.

    ÉCOLES FERMÉES 

    Le milieu de l’éducation est particulièrement touché par cette hausse inédite de cas. Depuis le 17 mars, au moins 69 élèves et 17 membres du personnel du Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup ont été déclarés positifs. Ces cas ont entrainé l’isolement de plus de 1000 personnes.

    Actuellement, 16 écoles sur 18 dénombrent au moins un cas de COVID-19 et 6 écoles sont en éclosion (plus de 2 cas). 

    C’est pourquoi la Santé publique a recommandé le passage à l’enseignement virtuel pour toutes les écoles primaires et secondaires du milieu, et ce, jusqu’au 6 avril inclusivement. Cette décision, «nécessaire», survient à l’approche du congé de Pâques et de certains jours de congé scolaire.

    Les autorités comptent sur cette fenêtre d’opportunité de 12 jours pour ralentir la transmission et améliorer la situation actuelle. Le Dy Sylvain Leduc insiste cependant sur le fait que toute la population doit participer à l’effort collectif. Les cours en classe ne doivent pas être remplacés par des activités sociales ou familiales, a-t-il indiqué. 

    «Je veux être clair : le problème, c’est la transmission communautaire, pas les écoles.»

    Par ailleurs, des points de services de garde d’urgence, destinés aux enfants des travailleurs essentiels, ont été organisés à l'école La Croisée I de Rivière-du-Loup et à l'école Sacré-Cœur de La Pocatière.

    DÉPISTAGE ACCÉLÉRÉ 

    La Santé publique invite toute personne présentant des symptômes à prendre rendez-vous pour passer un test de dépistage. Plusieurs places sont disponibles, même la fin de semaine, sur l’ensemble du territoire. 

    Concernant l'appel au dépistage massif pour les élèves, il concerne seulement ceux de l'école secondaire de Rivière-du-Loup. Tous les parents doivent néanmoins rester vigilants et ne pas hésiter à prendre rendez-vous en cas de doute. 

    Notons qu'un nouveau centre de dépistage a ouvert ses portes vendredi à Saint-Pacôme. Les 500 tests quotidiens qu’on pourra y réaliser s’ajouteront aux 600 disponibles à Rivière-du-Loup et aux 250 autres de La Pocatière. 

     

    commentairesCommentaires

    5

    • MB
      Marilyne Bélanger
      temps Il y a 3 ans
      Si on se fie à ce qui s’est passé jeudi soir devant un commerce près du Centre Commercial, on est pas près de s’en sortir.
      Une quinzaine de voitures stationnées et des jeunes ados qui jasent ensemble sans aucune distanciation. Bravo! Vous êtes des champions.
    • GJ
      Gendron Jocelyn
      temps Il y a 3 ans
      Mon message s'adresse au Premier Ministre et au Dr.Leduc .La solution était et est encore très, très,simple il suffit , d'établir certains barrages routiers, autour des régions oranges ou jaunes.
      Ce virus se propage via des personnes infectées, de régions rouges à celles de régions oranges ou jaunes.
    • GB
      gilbert blachon
      temps Il y a 3 ans
      Nous serons dans la schnout tant que les DSP penseront comme leur directeur national, c'est à dire qu'ils nous font croire qu'on est en sécurité passé 2 mètres. Je les invite à écouter la dernière émission ``enquête`` où des spécialiste des aérosols n'ont jamais été écoutés par la vedette nationale, le Dr Arruda, enfant chéri du 1er Ministre, mais qui nus a tous mis dans cette situation. Non, Mr Leduc, vous ne pouvez pas savoir où se fait la contamination vous n'en avez aucune preuve, vous inventez. «Je veux être clair moi aussi, contrairement à vous : le problème, c’est les écoles, pas juste la transmission communautaire,`` Une salle de classe avec 30 jeunes respirent tous l'air respiré par tous les autres...et si un seul génère des virus, tous respireront des virus...C'est si simple, pourquoi vous rejetez tous cette évidence ?
      Réveillez-vous, écoutez ceux qui ont l'expérience. J'ai travaillé contre les méfaits du tabagisme. il est prouvé que le goudron voyage comme les autres aérosols, et le virus voyage exactement comme la fumée du tabac. Allez-vous comprendre et écouter les sages qui ont l'expérience ?
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 3 ans
      Marilyne: c'est la même maudite situation, à tous les matins de classe au coin St-Pierre/Ste-Anne.
    • AD
      Aline Dubé
      temps Il y a 3 ans
      M le duc uta de La Pocatière qu;en faites vous. Toutes les classes sont contaminées a la pocatiere
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