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Retour souhaité en zone orange : le Dr Sylvain Leduc reste prudent 

durée 20 janvier 2021 | 15h54
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Bien que la progression de la COVID-19 au Bas-Saint-Laurent est actuellement «sous contrôle» et que la région pourrait bénéficier de certains assouplissements si la tendance se maintient, un retour complet aux mesures du palier d’alerte orange en février «ne serait pas souhaitable», estime le Dr Sylvain Leduc. 

    Le directeur régional de la santé publique a fait le point sur la situation épidémiologique du Bas-Saint-Laurent, ce mercredi 20 janvier. Une situation qu’il a qualifiée d’enviable avec moins de 10 nouveaux cas de COVID-19 rapportés quotidiennement. 

      >> AUSSI À LIRE : Le Témiscouata veut la zone orange et un barrage le 8 février

    «Notre situation s’est améliorée de semaine en semaine [depuis la fin décembre]. La transmission du virus se fait moins. De nouveaux cas s’ajoutent un peu partout, mais pour lesquels nous effectuons des interventions de santé publique immédiate», a-t-il noté. 

    Le médecin remarque néanmoins que la situation actuelle s’améliore «dans un contexte où les gens font des sacrifices» et dans lequel «des efforts sont requis de la part de tous». 

    Il admet ainsi que des assouplissements dans les mesures sanitaires imposées au Bas-Saint-Laurent pourraient être les bienvenus, mais qu’un retour complet en zone orange dès le 8 février, tel que le demandent les élus du Témiscouata, est peut-être un trop grand pas en arrière.

    Dr Sylvain Leduc rappelle d’ailleurs qu’il est «prématuré» de dire que les mesures actuelles pourraient être abandonnées, si le nombre de nouvelles infections reste bas au Bas-Saint-Laurent. 

    «Il faut distinguer plusieurs choses, a-t-il expliqué. En ce moment, ce qui nous limite dans nos contacts, c’est entre autres la fermeture de commerces et le couvre-feu qui se sont ajoutés aux mesures du palier rouge.» 

    «Si on revenait en zone orange, ce serait abandonner tous ces mécanismes de protection. En plein milieu de l’hiver, revenir à une zone orange qui inciterait à des regroupements familiaux comme on a vu dans le temps des Fêtes […] ce ne serait pas souhaitable», a-t-il poursuivi. 

    Questionné à savoir ce qu’il pensait de l’idée de réinstaller des barrages routiers, une autre demande du conseil des maires de la MRC de Témiscouata, le directeur de la santé publique a mentionné que ceux-ci n’offriraient pas de meilleure protection dans le contexte actuel et qu’au contraire, ils pourraient créer un faux sentiment de sécurité. 

    Le Dr Leduc a expliqué qu’un barrage routier érigé au Kamouraska, par exemple, serait traversé des centaines de fois tous les jours par les travailleurs essentiels comme les professionnels de la santé et les camionneurs. 

    «Quand on a une grande partie de notre économie qui continue de fonctionner, même si nous avons des commerces fermés, on a de très nombreuses personnes qui passent chaque jour […] On ne serait pas dans une bulle. Le barrage peut être utile dans certaines circonstances, comme on l’a vu au printemps, mais aujourd’hui, il n’aurait pas le même effet. C’est une mesure qui a des avantages, mais aussi plusieurs inconvénients.»

    ASSOUPLISSEMENTS DES MESURES

    Malgré tout, le Dr Sylvain Leduc croit que le Bas-Saint-Laurent pourrait bénéficier de certains assouplissements des mesures sanitaires, si la situation épidémiologique reste bonne au cours des prochaines semaines. 

    «Bien sûr qu’on souhaite des modulations après le 8 février, surtout pour des régions qui pourraient se le permettre. Mais il y a beaucoup de choses entre la zone orange et la situation actuelle. Alors qu’est-ce qu’on peut trouver comme modulations? C’est ce qu’on doit travailler avec le gouvernement du Québec», a-t-il dit. 

    Le médecin a aussi confirmé que des discussions sont amorcées concernant le couvre-feu, un outil qu’il considère «efficace» pour limiter les contacts. Il soutient que la levée éventuelle de cette mesure, une décision qui sera prise «à haut niveau», devra être soigneusement envisagée. 

    «Qu’est-ce arrive si on lève le couvre-feu? Quel est le message que les gens vont comprendre? Est-ce que ça veut dire qu’on peut se réunir le soir après 20 h? Si c’est ça le message, qu’est-ce qu’on aura gagné? Il y a de la pédagogie à faire. Il y a un contexte que nous devrons planifier», affirme-t-il. 
     

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