Attroupements d’élèves : éducation et sensibilisation à l’ÉSRDL
Que ce soit à l’arrivée ou à la sortie des classes, les attroupements d’élèves faisant fi des règles de distanciation ne passent pas inaperçus, ces jours-ci, à l’extérieur de l’École secondaire de Rivière-du-Loup. Malgré les défis, le Centre de services scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup assure que l’éducation et la sensibilisation restent les mots d’ordre.
Geneviève Soucy, secrétaire générale et directrice des communications au CSS Kamouraska-Rivière-du-Loup, comprend les craintes de certains citoyens qui avouent être inquiets à la vue de tels rassemblements avant le début des classes ou sur l’heure du midi, par exemple. Elle assure cependant que tout est en œuvre pour sensibiliser le plus possible les élèves à l’importance de respecter les mesures établies.
«À l’extérieur, des surveillants circulent, les informent et leur demande de se distancer», mentionne-t-elle. «On intervient le plus possible. Il y a toujours des interventions, de l’éducation et de la sensibilisation.»
Mme Soucy précise du même coup qu’il n’est pas rare que certains attroupements aient lieu entre élèves issus des mêmes classes-bulles. Selon elle, c’est d’ailleurs ce que remarquent les surveillants.
«C’est facile de l’extérieur de constater qu’ils sont tous rassemblés, mais on ne sait pas s’ils ont avec des jeunes de leur bulle […] On ne nie pas qu’il y en a [des attroupements] et nous allons poursuivre notre mission d’éducation. Mais il faut aussi faire attention», souligne-t-elle.
Le 1er octobre, peu avant le retour en classe, vers 13 h, une trentaine de jeunes étaient rassemblés les uns près des autres aux abords de la rue Saint-Pierre. Une situation similaire a été observée, le lendemain, à la même heure, alors qu’une vingtaine d’élèves se côtoyaient, épaule à épaule.
Selon Geneviève Soucy, «un ou deux» surveillants sont à l’extérieur de l’école lors des entrées et sorties des élèves. D’autres peuvent aussi intervenir en cas de besoin sur l’heure du dîner, grâce au système de walkie-talkie. Mais évidemment, à ce nombre, ils ne peuvent pas être partout au même moment.
«Ce que nous sommes capables de contrôler, je pense qu’on le fait bien. La preuve, c’est qu’aucune éclosion n’a eu lieu à ce jour dans l’école», estime la secrétaire générale, rappelant que les établissements scolaires, jusqu’ici, n’ont pas été des lieux majeurs de propagation du virus.
Elle explique qu’il n’est pas possible, actuellement, de trouver des surveillants supplémentaires. La problématique est vécue depuis plusieurs années en raison de «conditions de travail peu attrayantes», des «horaires coupés» et d’un «manque de main-d’œuvre».
L’EXCELLENCE À L’INTÉRIEUR
Faire comprendre à certains jeunes qu’être à l’extérieur, où les risques de transmission seraient moins importants, ne signifie pas qu’ils peuvent baisser la garde semble être le véritable défi.
Geneviève Soucy soutient d’ailleurs que la grande majorité des élèves sont sensibilisés à l’importance de respecter les consignes et qu’ils le prouvent quotidiennement à l’intérieur des murs de l’école en portant le masque, en suivant les règles et en se lavant les mains fréquemment.
Des agents de la CNESST ont eux-mêmes constaté les efforts déployés, lors d’une visite effectuée dans le cadre d’une tournée dans différentes écoles du Québec, il y a deux semaines.
«Nous avons eu des félicitations pour tout ce qui a été mis en place, dans tout ce qu’on peut contrôler. Il n’y a eu aucune recommandation», a souligné Mme Soucy, estimant qu’il s’agit d’un bel exploit considérant le nombre de personnes qui fréquentent l’établissement scolaire tous les jours.
MESURES
Notons enfin que des rassemblements d’étudiants sur les terrains des écoles secondaires ou à proximité de celles-ci sont observés partout au Québec depuis la reprise des cours.
Le 5 octobre, le gouvernement du Québec a annoncé que les élèves du secondaire, en zone rouge, devront dorénavant porter le masque en tout temps à l’école, tant en classe qu’à l’extérieur sur le terrain de l’établissement.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a aussi mentionné, en point de presse, vouloir recruter 2000 personnes pour «aider à la surveillance, au nettoyage et à l’encadrement des élèves».
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