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Malgré les représentations régionales, la levée des barrages devrait avoir lieu 

durée 15 mai 2020 | 11h48
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le directeur régional de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, a confirmé vendredi avant-midi avoir fait des «représentations» auprès de la Direction nationale de la santé publique sur la possibilité de reporter la levée des barrages routiers. Cependant, le plan de déconfinement s’appliquera comme il s’est appliqué ailleurs dans la province, lui a-t-on répondu.

    Ainsi, malgré de nombreuses appréhensions soulevées à l’égard de la prochaine ouverture des frontières bas-laurentiennes, inquiétudes qui ont également été partagées par les élus régionaux, le plan de déconfinement prévu par Québec devra être respecté. 

    «Le scénario qu’on nous a annoncé, c’est celui de la levée de l’ensemble des barrages du Bas-Saint-Laurent», a indiqué le Dr Leduc, dans le cadre d'un point de presse. «Les représentations qu’on devait faire ont été faites et les réponses qu’on devait obtenir ont été obtenues.»

    La semaine dernière, plusieurs élus du Bas-Saint-Laurent ont demandé le report du décloisonnement régional à la hauteur de La Pocatière. Ces dernières heures, le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CISSS du Bas-Saint-Laurent (CMDP) s'est aussi opposé à la disparition des entraves qui limitent la circulation entre le Bas-Saint-Laurent et les autres régions, a rapporté Radio-Canada. Bref, malgré des demandes de toute part, la décision finale sera vraisemblablement la même.

    «On a exposé la situation. On entend notre population et je comprends bien les incertitudes manifestées, indiqué le Dr Leduc,  […] mais dans les autres régions, comme au Saguenay-Lac-St-Jean, les barrages ont été levés. C’est difficile, après cela, de réclamer un statut particulier pour la nôtre.» 

    Notons que la Côte-Nord est la seule région touchée par les mesures de confinement à avoir obtenu une dérogation de la part des autorités de Québec. De ce côté, on a expliqué la décision en faisant savoir qu’il était nécessaire que la population puisse intégrer dans leur quotidien toutes les mesures de prévention contre la propagation de la COVID-19. 

    RESPECT DES MESURES 

    À la veille du retrait du «cordon sanitaire» au Bas-Saint-Laurent, toujours prévu le 18 mai, et d’une possible augmentation des déplacements interrégionaux, la direction de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent souhaite maintenant sensibiliser les résidents du Bas-Saint-Laurent et des autres régions à l’importance du respect des consignes sanitaires qui prévalent.

    «Jusqu’à maintenant, la région du Bas-Saint-Laurent a été relativement épargnée par la COVID-19. Tout comme vous, nous souhaitons que notre région demeure un lieu sûr et sécuritaire. C’est pourquoi nous devons respecter l’ensemble des mesures d’hygiène et de distanciation sociale qui sont les plus efficaces actuellement dans la lutte à la COVID-19».

    Les autorités sanitaires régionales notent d’ailleurs un certain relâchement qu’il faudra corriger rapidement. Avec l’arrivée du beau temps et la levée des barrages, nombreux pourraient être tentés de faire fi de l’interdiction de se rassembler. Toutefois, il est rappelé que tous les rassemblements intérieurs et extérieurs sont toujours interdits.

    «Plusieurs personnes ont pu croire que la situation était complètement sous contrôle au Québec, malheureusement ce n'est pas le cas», a rappelé le Dr Sylvain Leduc.

    «Notre situation favorable ne doit générer de relâchement. Je pense qu’avec la levée des barrages, les gens vont réaliser qu’on n’était pas dans une bulle, qu’on n’était pas protégés entièrement […] Ma crainte, c’est que les gens oublient pendant certain temps, mais j’ai l’impression qu’on va revenir à nos bonnes habitudes rapidement», a plus tard ajouté le médecin.  

    DÉPLACEMENTS 

    Par ailleurs, malgré l’ouverture des frontières régionales, il est demandé à toute personne d'éviter de se déplacer d'une région à l'autre ou d’une ville à l’autre, sauf en cas de réelle nécessité (raisons médicales ou pour le travail).

    Les autorités régionales de santé publique suggèrent aussi fortement aux visiteurs, propriétaires par exemple d’une résidence secondaire, de s’isoler volontairement pendant 14 jours et d’éviter de se rendre dans les commerces locaux. 

    La direction de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent indique que des contrôles policiers pourront toujours être réalisés dans l'objectif de limiter les entrées et sorties dans certains territoires.
     

    commentairesCommentaires

    4

    • JO
      John O'Connor
      temps Il y a 3 ans
      Il est important de garder à l'esprit que c'est en respectant rigoureusement les mesures sanitaires que l'on prévient la propagation du virus : 2 mètres entre les personnes, lavage des mains régulier, éternuement dans le coude. Chaque personne doit respecter rigoureusement les règles. Le Québec ne sera pas cloisonné éternellement et le succès face au virus dépend du respect des mesures par chaque personne, au Bas-Saint-Laurent comme ailleurs.
    • GR
      gilles robichaud
      temps Il y a 3 ans
      il ne faut pas aller trop vite pour enlever les barage routier , sinon ont peu être obliger de reculer et vite
    • SA
      Sébastien April
      temps Il y a 3 ans
      Pour citer Adrien Pouliot:
      "Quarantaine:
      Ancienne définition: période d'isolement imposée à une personne ayant une maladie infectieuse.
      Nouvelle définition: période d'isolement imposée à une personne en santé pour aplanir la courbe."

      Je devrais ajouter, à la nouvelle définition: "(...)personne en santé, mais atteint du Syndrome de Calinours, pour (...)"

      Malheureusement, ce syndrome typiquement québécois est une honte et une risée de calibre mondiale. La méthode de confinement utilisée (de style soviétique, qui n'aurait jamais dû être utilisée!) en est ridicule: la très grande majorité (+90% selon certains rapports) viennent de certains quartiers de Montréal (principalement de CHSLD et hôpitaux dysfonctionnels, tous gérés par le gouvernement. Presque rien, si présence de symptômes, dans la population active générale) et qui pouvaient, en théorie, de déplacer sans trop de problème, vers Québec, Sherbrooke, Ottawa ou Toronto.

      Étant natif du coin, j'en ai honte!
    • LC
      Louise Carriere
      temps Il y a 3 ans
      Pourquoi ne pas laisser les barrages;voulez-vous qu'on attrape la covid?
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