Les élus pour un déconfinement progressif et le maintien des barrages routiers
Alors que le Bas-Saint-Laurent a franchi le cap des 14 jours sans nouveau cas déclaré positif à la COVID-19, le sujet du déconfinement progressif de la région est à l’ordre du jour. La Table régionale des éluEs municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) s’est d’ailleurs prononcée en faveur d’un allègement graduel des mesures à l’intérieur du territoire. Un processus qui devrait être entamé avec des contrôles routiers toujours en place, croit-on.
La Table régionale, présidée par le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et maire de Saint-Cyprien, Michel Lagacé, s’est réunie dans le cadre d’une conférence téléphonique, jeudi après-midi. À l’unanimité, les élus ont demandé à la Direction de la santé publique de considérer un déconfinement progressif au niveau local et intrarégional.
«On a voulu indiquer [aux autorités de santé publique] qu’on leur faisait confiance, mais qu’il y avait une réappropriation du territoire qui devait se faire», a expliqué Michel Lagacé. Il faut redémarrer la machine. Il faut identifier, dans les meilleurs délais, les mesures d’allégement et les attentes envers les entreprises pour redémarrer le secteur économique.»
À l’instar du premier ministre Legault, qui répète chaque jour les mots «progressivement» et «graduellement» lorsqu’il est question de déconfinement ou de réouverture des entreprises, les élus bas-laurentiens sont d’avis que la reprise de certains secteurs économiques doit être faite par étapes et avec beaucoup de précision.
«Il est important d’avoir une approche très progressive, chirurgicale, avec une attention particulière à chacune des situations, a noté le président de la TREMBSL. Dans notre cas, nous allons demeurer très vigilants et s’il faut intervenir à nouveau, on va le faire.»
FRONTIÈRES RÉGIONALES
Michel Lagacé est catégorique : l’allègement graduel des mesures doit d’abord se faire au niveau local et intrarégional, c’est-à-dire à l’intérieur du territoire. Considérant que la situation est loin d’être sous contrôle à l’échelle québécoise, la TREMBSL demande d’ailleurs à la Direction régionale de la santé publique de maintenir les mesures de contrôle qui limitent l’accès au Bas-Saint-Laurent aux seules personnes qui y possèdent une résidence principale, et ce, pour aussi longtemps qu’elle le jugera nécessaire.
«Notre région a été fermée rapidement et on souhaite que ça demeure ainsi pour les prochaines semaines, puis que ce soit évalué ensuite par la Santé publique», a indiqué M. Lagacé, rappelant que près du quart de la population bas-laurentienne est âgée de 65 ans et plus et qu’il faut prioriser la santé des personnes vulnérables.
«La façon de le faire, c’est de procéder à un allègement des mesures à l’intrarégional, puis éventuellement, en ayant des mesures supplémentaires, de permettre les interrelations avec les régions avoisinantes. Mais pour l’instant, nous n’en sommes pas là.»
APPUI DE DENIS TARDIF
Le député provincial Denis Tardif a lui aussi participé à la conférence téléphonique. Vendredi, il a donné son appui à la TREMBSL par voie de communiqué. Les recommandations apportées vont dans le même sens que plusieurs autres commentaires reçus dans la dernière semaine, dit-il.
«Nous sommes fiers de la concertation mise en place par la TREMBSL depuis le début de cette crise. Nous participons d’ailleurs à toutes les rencontres d’informations entre les ministères et le milieu municipal depuis leur mise en place. Nous saluons le travail remarquable de nos élus municipaux et de leur coordonnateur depuis plus d’un mois déjà», a déclaré Denis Tardif.
«La santé des gens ne doit jamais être mise de côté et je crois que la TREMBSL l’a bien compris. La vie d’après ne reviendra pas en quelques jours, mais plutôt progressivement en quelques mois, une étape à la fois», a ajouté le député.
Le gouvernement du Québec devrait présenter un plan de déconfinement (calendrier) la semaine prochaine, a déclaré le premier ministre François Legault le 22 avril.
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