Des cols bleus et blancs remettent 7 000 $ au Carrefour d’initiatives populaires
Après avoir constaté l’annulation de l’évènement les ponts du partage, qui permettent d’amasser chaque année des milliers de dollars au profit des services d’aide alimentaire de la MRC de Rivière-du-Loup, Jean Soucy a décidé de s’impliquer en mettant à contribution les membres du Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup (FEESP-CSN), dont il est le président. Grâce à la collaboration avec les membres du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Rivière-du-Loup (FISA), un montant total de 7 000 $ a été amassé au profit du Carrefour d’initiatives populaires de Rivière-du-Loup.
Mesures de distanciation physiques l’obligeant, les chèques ont été remis à distance à la directrice générale du Carrefour d’initiatives populaires de Rivière-du-Loup Karine Jean le 16 avril. L’an dernier, les 23e ponts du partage qui se tiennent habituellement en mai avaient permis d’amasser 8 326,38 $ pour les services d’aide alimentaire de la MRC de Rivière-du-Loup.
«Depuis le tout début que je participe aux ponts du partage avec la Ville de Rivière-du-Loup. Quand j’ai appris qu’il n’y en aurait pas cette année, je me suis dit qu’il allait y avoir un gros manque. J’ai demandé à tous mes membres de donner de façon volontaire», explique Jean Soucy, président du Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup. Les membres ont répondu présent et un montant de 6 000 $ a ainsi été amassé. Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Rivière-du-Loup, mené par Keven Lebel, s’est aussi joint au mouvement en donnant un montant de 1 000 $. «S’il y a des gens qui donnent, peu importe 10 $ ou 20 $, on a déjà fait un grand pas avec 7 000 $. Cette année, c’est sûr qu’on va avoir besoin de plus de sous.»
PLUS D’AIDE D’URGENCE
La semaine dernière, l’augmentation des dépannages alimentaires d’urgence s'est faite sentir. D’après la directrice générale du Carrefour d’initiatives populaires de Rivière-du-Loup Karine Jean, environ 40 % de demandes de plus ont été effectuées auprès de son organisme. Les cas liés à la COVID-19 sont aussi en augmentation.
«Les sous qu’on reçoit, c’est vraiment pour le fonctionnement du dépannage alimentaire, permettre aux gens de pouvoir bien manger, et ce sans jugement. C’est important que les gens franchissent cette barrière qu’ils se mettent eux-mêmes. On est là pour servir notre communauté. On se fait donner des dons comme celui de ce matin pour faire la différence, pour nourrir des gens, pour répondre à leurs besoins de base, alors il ne faut pas se gêner d’utiliser ces services. Ça fait 29 ans qu’on sert les gens et on va continuer de le faire avec toute la confiance que le milieu nous accorde aussi», explique Mme Jean. Les dons permettent de bonifier l’aide offerte à ceux qui en font la demande. Ils ont un impact direct sur le contenu des paniers alimentaires qui sont préparés.
Certains citoyens ont fait appel à leurs voisins dans leur rue pour amasser des dons pour le Carrefour, plus de 100 dons ont été faits à la campagne de virement Interac. «La réponse est incroyable pour nous aider à aider le milieu. On dirait qu’on est en train de se faire donner une tape dans le dos pour ce qu’on a mis en place depuis 29 ans. On sent que les gens ont le sentiment profond et le besoin d’aider. On voit la couleur du milieu communautaire à Rivière-du-Loup. Je suis fière de notre organisation, de ce qu’on fait et de la réponse de tout le monde.» Le dépannage alimentaire est installé au Centre Premier Tech temporairement pendant la crise afin de répondre aux besoins de la population. À noter que le Carrefour d’initiatives populaires sera toujours à la recherche d’un local plus vaste où s’installer à la sortie de la crise, un défi supplémentaire que l’organisation aura à relever au cours des prochains mois.
Pour faire une demande de dépannage alimentaire d’urgence au Carrefour d’initiatives populaires : 418 867-5735 poste 218
Commentaires