Québec demande du renfort pour les CHSLD
Le gouvernement du Québec a confirmé le 14 avril que les 2 600 résidences et milieux de vie pour ainés dans la province ont été visités. Une liste de 41 établissements considérés comme «plus critiques» où la situation doit être suivie de près sera publiée prochainement. Le Bas-Saint-Laurent ne se trouve pas sur cette liste. Devant le manque criant de ressources humaines dans les CHSLD du Québec, le gouvernement a lancé un appel à tous.
On ne dénombre aucun cas de COVID-19 dans les milieux pour ainés du CISSS du Bas-Saint-Laurent. L’organisation confirme avoir des contacts journaliers avec les établissements de la région. Une approche préventive est préconisée pour le moment.
«Notre grande priorité demeure la situation dans les CHSLD. On avait déjà un problème de personnel avant la crise. On avait un problème d’attraction et dans la dernière année nous avions augmenté les budgets pour les CHSLD, mais malheureusement, on n’arrivait pas à combler les postes affichés. La situation s’est beaucoup détériorée au cours des dernières semaines et 1 250 employés juste dans les CHSLD, sont absents parce qu’ils sont infectés ou craignent de l’être», explique le premier ministre du Québec, François Legault.
Les CHSLD manquent de personnel médical, malgré le transfert de professionnels annoncé la semaine dernière par la ministre de la Santé, Danielle McCann. Les autorités gouvernementales ont notamment demandé l’implication des 2 600 enseignants dans le domaine de la santé, de personnes qui ont des formations médicales, de professionnels à la retraite ou de toute personne qui a une expérience valable en santé afin de combler cette pénurie.
PROCHES AIDANTS EN CHSLD
Le premier ministre François Legault a précisé qu’une façon de fonctionner a été convenue avec la direction de la santé publique afin que certains proches aidants déjà connus des établissements avant la pandémie puissent aller soutenir leur être cher dans leur milieu de vie. Diverses conditions devront être respectées, dont avoir passé un test négatif, être identifié par les responsables des établissements et être expérimenté.
Sinon, les interdictions des visites dans les CHSLD demeurent. Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a affirmé que pour brimer les droits de la personne, il faut avoir de bonnes raisons.
«On a voulu sauver des vies et je demeure convaincu qu’on en a sauvé plusieurs et on n’a pas eu à faire face à des choix difficiles. Avec la connaissance qui s’améliore, on se rend compte aujourd’hui, ce qu’on ne savait pas au début de l’épidémie, que plusieurs personnes étaient asymptomatiques et pouvaient contaminer les gens autour d’eux. C’est ce qui est probablement arrivé avec des gens qui revenaient de voyage ou qui l’avaient attrapé ailleurs qui sont rentrées dans les CHSLD, là où il y a une concentration importante de gens très vulnérables et ç’a amené les décès qu’on voit actuellement qui nous dérangent tous».
Concernant l’exception pour les proches aidants, il s’agit d’une mesure volontaire, qui prévoit une seule personne pour un patient. Elle ne s’adresse pas aux familles ni aux visiteurs. Elle commencera par ailleurs jeudi matin pour préparer tous les instruments et le matériel nécessaire.
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