Coronavirus : les grandes entreprises de la région doivent s’adapter
Certaines grandes entreprises de la région s’adaptent pour faire face à la pandémie de COVID-19 en maintenant leurs activités, tout en protégeant leurs employés. Des mesures d’hygiène renforcées, le recours au télétravail lorsque possible et l’isolement de 14 jours au retour d’un voyage à l’étranger font maintenant partie des règles à appliquer.
Pour l’entreprise Viandes duBreton, qui compte 550 employés à son usine de Rivière-du-Loup, le coronavirus n’affecte pas les opérations pour le moment. Une attention particulière est apportée aux mesures d’hygiène et les travailleurs sont invités à prendre les précautions nécessaires. «Toutes nos activités sont maintenues puisque nous produisons de la nourriture. Pour les gens qui avaient prévu un voyage dans les pays à très haut risque, on leur demande d’annuler. Les mesures d’hygiène usuelles, qui sont d’ailleurs très élevées dans notre usine de transformation alimentaire, continuent de s’appliquer», explique la conseillère en communication, Julie Lamontagne. L’entreprise est aussi à la recherche de solutions alternatives pour les parents qui ne peuvent s’absenter du travail et qui désirent faire garder leurs enfants.
Du côté de Lepage Millwork, une note transmise aux employés stipule que si certains d’entre eux présentent des symptômes de fièvre et de toux, de difficultés respiratoires ou de problèmes pulmonaires, ils doivent se soumettre à l’avis d’isolement de 14 jours imposé par le gouvernement du Québec. L’isolement s’applique aussi pour les employés qui reviennent d’un voyage à l’extérieur du pays. Environ 400 travailleurs sont touchés par ces mesures exceptionnelles. «Nous travaillons présentement afin de déterminer comment nous allons gérer notre chaine d’approvisionnement. Il y a aussi la possibilité de faire du télétravail pour une partie de notre personnel administratif. On souhaite continuer nos opérations à la normale, puisque nos produits vont sur les chantiers de construction, certains ne sont pas fermés (…) Les gens veulent travailler, ils ont aussi besoin de leur paye», a commenté le copropriétaire de Lepage Millwork, François-Xavier Bonneville. Certains parents ont toutefois dû s’absenter pour rester avec leurs enfants, puisque les services de garde et les écoles ont tous fermé leurs portes.
Rejointe par téléphone en Floride aux États-Unis, la directrice générale d’Aliments Asta, Stéphanie Poitras, a dû devancer son vol en direction du pays à ce jeudi. «Nous avons un plan de prévention en marche à l’usine, avec un affichage numérique qui diffuse de l’information en continu à nos employés. Nous avons commandé des gallons de produits désinfectants pour les aires communes et nous faisons preuve de compréhension envers les employés qui ne peuvent pas rentrer travailler.»
Elle indique que dans la réalité quotidienne d’Aliments Asta, le télétravail n’est pas une option envisageable. Toutes les rencontres avec des représentants externes ont été bloquées pour éviter la contamination des employés de l’usine. «On va faire tout ce qu’on peut pour maintenir la production parce qu’il faut que les marchandises continuer de circuler», complète Mme Poitras. Le secteur alimentaire est considéré comme un service essentiel en cette période de crise. Mme Poitras a confirmé qu’elle se placera volontairement en isolement de 14 jours à son retour dans la région.
Info Dimanche a tenté à plusieurs reprises depuis jeudi dernier d’entrer en contact avec l’entreprise Premier Tech, qui compte plus de 1 200 employés à Rivière-du-Loup pour connaitre les mesures mises en place pour ses travailleurs en lien avec le coronavirus. Nos demandes d’entrevues sont toujours sans réponse.
3 commentaires
Pendant ce temps, on demande aux restaurateurs de réduire de moitié la présence des clients et à la population de demeurer à la maison. Bravo!