X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Un projet de 40 M$ à Cacouna pour Groupe Lebel

durée 4 avril 2022 | 09h32
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Une usine de fabrication de granules de bois destinées au marché européen sera bientôt construite au cœur du parc industriel de Cacouna par le Groupe Lebel. Un projet estimé à plus de 40 M$ qui permettra à l’entreprise familiale d’optimiser sa croissance et de concrétiser une vision réfléchie depuis une vingtaine d’années. 

    Située au côté d’une usine existante du Groupe, à quelques pas du port de Gros-Cacouna, la future usine, à la fine pointe de la technologie, aura comme principal objectif de permettre d’écouler de façon continue les sous-produits invendus provenant des scieries de l’entreprise. Le projet permettra aussi de valoriser sur le long terme des volumes importants de bois affectés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette. 

    «Cet investissement s’inscrit dans un plan de croissance du Groupe Lebel et permettra d’écouler un volume important de sous-produits par la production de biocombustible vert et d’énergie renouvelable», a expliqué Louis-Frédéric Lebel, président-directeur général de Groupe Lebel, soulignant que le projet est «parfaitement intégré» au processus de diversification des opérations du groupe.

    Il faut comprendre qu’entre 40 à 50 % des volumes de bois qui entrent dans les usines du Groupe Lebel chaque année deviennent des sous-produits qui ne sont ultimement pas utilisés dans la production de bois d’œuvre. Il est question de sciures, de rabotures, d’écorces et de copeaux, par exemple. À travers le réseau de scieries, cela représente des centaines de milliers de tonnes qui doivent être valorisées autrement chaque année. 

    «Évidemment, on a des marchés traditionnels, des clients, mais parfois, il y a des volumes invendus et il est primordial de trouver des débouchés pour ces produits sur le long terme», a expliqué Pierre-Olivier Morency, directeur de Lebel Énergie. 

    La granule de bois, fabriquée en broyant, séchant et densifiant les résidus de la transformation des billes de bois, s’est ainsi imposée comme une avenue non seulement intéressante, mais aussi prometteuse. «C’est un produit qui offre beaucoup de flexibilité sur les approvisionnements, notamment. C’est un biocombustible solide renouvelable, 100 % bois, qui possède une faible emprunte carbone», ajoute M. Morency, précisant que le bois, sous cette forme, facilite la vente et le transport outre-mer.

    À ce niveau, le choix de la municipalité de Cacouna comme localisation de la future usine est hautement stratégique pour le Groupe Lebel, étant donné la proximité du port, mais aussi de ses activités de première transformation.

    L’entreprise confirme d’ailleurs avoir signé un contrat avec une entreprise de l’Angleterre pour la vente de ses granules. «Les perspectives de marché à long terme en Europe sont très bonnes, particulièrement pour la substitution du charbon. Il s’agit donc d’un projet vert qui solidifie nos opérations de scierie en participant également à la lutte aux changements climatiques», indique Pierre-Olivier Morency. 

    AIDE FINANCIÈRE

    Notons que l’annonce du 4 avril a été réalisée en présence de plusieurs ministres du gouvernement du Québec, dont Lucie Lecours, Jonatan Julien et Pierre Dufour. Tous ont salué l’innovation dont fait preuve l’entreprise née au Témiscouata, confirmant du même coup une aide financière globale de 15 M$. 

    Concrètement, le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec a consenti un prêt de 12 M$. Pour sa part, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, incluant un apport du ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, y a contribué à la hauteur de 1,75 M$. Finalement, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, issu de son programme Innovation Bois, participe à la hauteur de 1 M$.

    VOIR GRAND 

    Le Groupe Lebel réfléchit à la valorisation de ses sous-produits par la production de granules depuis «près de 20 ans», selon Louis-Frédéric Lebel, mais il y travaille activement depuis les 5 dernières années afin de profiter, en autres, de l’intérêt envers le produit sur le marché mondial. 

    L’entreprise ne cache pas non plus voir grand pour son usine dont l’ingénierie et l’exécution a été confié à Prodesa, un acteur international dans la construction d’usines de production de granules de bois. Si elle estime que la première phase d’opérations de l’usine débutera dès 2023 et aura une capacité annuelle de près de 100 000 tonnes métriques de granules de bois, elle envisage déjà un plan d’expansion avec la réalisation d’une deuxième phase. 

    La construction de l’usine est entamée et elle se poursuivra tout au long de l’année 2022. À terme, le Groupe Lebel prévoit créer une vingtaine d’emplois directs à Cacouna et contribuer au maintien d’emplois régionaux rattachés au milieu forestier.

     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 10h54

    Uber Eats s'implante à Témiscouata-sur-le-Lac et à Saint-Louis-du-Ha! Ha!

    Les services d’Uber Eats sont maintenant disponibles à Témiscouata-sur-le-Lac et à Saint-Louis-du-Ha! Ha!Après Rimouski en décembre dernier, le Témiscouata rejoint donc l'offre de services de l'entreprise spécialisée dans livraison de repas à domicile en provenance de restaurants locaux. Actuellement, seul l'établissement de ...

    Publié à 6h59

    Baisse importante des postes vacants au Bas-Saint-Laurent

    Le nombre de postes vacants au Bas-Saint-Laurent a connu un recul depuis décembre. Les services d’hébergement, de restauration et de commerces au détail sont les secteurs les plus touchés par cette baisse, d’après l’économiste régional de Services Québec du Bas-Saint-Laurent, Alexandre Gauthier Belzile. On dénombre 2 500 postes vacants au 4e ...

    18 avril 2024 | 6h59

    Traverse : des projets de développement en suspens dans la région

    La Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup (CCMRCRDL) accentue la pression dans le dossier de la traverse entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix. Selon la présidente-directrice générale, Claudette Migneault, plusieurs projets stagnent, en attente de l’annonce d’investissements majeurs à Rivière-du-Loup…ou à Cacouna. «Il y a de belles ...