Pieutage au centre-ville : «C’est une torture»
Des résidents de la rue St-Louis se sont présentés à la séance du conseil du 12 décembre afin d’exprimer leur mécontentement quant au bruit causé par le pieutage au chantier du Complexe santé Rivière-du-Loup. Le maire, Mario Bastille reconnait avoir sous-estimé l’impact sonore de cette phase des travaux et travaillera de concert avec l’entrepreneur afin de trouver des mesures d’atténuation pour améliorer les conditions de vie des citoyens du secteur.
«Je trouve ça malheureux ce qui se passe, je ne me réjouis pas de ça», confie-t-il. Les effets du pieutage se ressentent jusqu’à l’Hôtel de Ville, a-t-il confirmé. «Je ne savais pas ce que ça faisait comme bruit, combien de temps ça allait durer», a mentionné le maire. Bien que les travaux de pieutage prendront une pause durant le temps des fêtes, ces derniers continueront jusqu’en mars 2023.
«On vient juste de l’apprendre. J’aurais aimé ça le savoir avant, je me serais peut-être organisée pour déménager», a avancé Jocelyne Gaudreault devant les élus municipaux. Du lundi au jeudi de 7 h à 17 h et le vendredi de 7 h à 12 h, les habitants doivent vivre avec un bruit assourdissant et incessant qui fait vibrer leur maison. «Je vous dis, il y a des vagues dans mon verre d’eau, dans mon café. Les verres s’entrechoquent dans mes armoires. J’ai beau me boucher les oreilles, mais je sens le sol qui vibre sous mes pieds», a-t-elle raconté.
La citoyenne a demandé à recevoir l’échéancier complet des travaux pour minimiser les effets sur la santé mentale ainsi que le plan de l’emplacement des pieux, dont le battage peut avoir des conséquences sur la structure des maisons. Elle a aussi proposé que les travaux débutent à 8 h le matin afin d’éviter de se faire réveiller par le pieutage. «C’est de votre faute parce que vous avez appuyé un projet comme ça au mauvais endroit. Point.», a-t-elle conclu.
Son conjoint, Pierre Landry, qui a par ailleurs écrit une lettre ouverte à ce sujet à la page X de cette présente édition du journal Info Dimanche, a porté les propos un peu plus loin. «Monsieur le maire, je tiens, par la présente, à porter plainte officiellement contre la corporation Complexe santé Rivière-du-Loup et contre la Ville de Rivière-du-Loup qui a autorisé les travaux actuellement en cours sur la rue St-Louis», a-t-il lu. Le président de Rivière-du-Loup en éveil a martelé que le vacarme constituait une atteinte grave à la quiétude et à la santé mentale des citoyens subissant les contrecoups des travaux.
Il a appuyé son argumentaire sur l’intensité, la fréquence et la durée des travaux qui contreviendraient à l’article 40 du règlement 1794 de la Ville concernant l’interdiction de causer du trouble ou du bruit. «Dans ce dossier, monsieur le maire, avez-vous l’intention de faire respecter la règlementation municipale ou est-ce que la corporation Complexe santé Rivière-du-Loup pourra encore bénéficier d’un passe-droit?», a-t-il demandé.
Le maire a répondu en mentionnant qu’il y avait une zone grise dans le règlement lorsqu’il s’agissait de travaux. «Ce n’est pas positif pour eux et je comprends», a-t-il avoué.
M. Landry a aussi porté à l’attention du conseil municipal que le garage qui devait être déplacé avec la maison patrimoniale se faisait démolir par les entrepreneurs. Il leur a rappelé que selon le procès-verbal du 2 novembre, ce dernier devait être déménagé et non démoli pour être reconstruit. Le maire a donné raison au citoyen et indiqué qu’un inspecteur en urbanisme de la Ville se rendrait sur place pour prendre connaissance de la situation.
4 commentaires
Ce qui fait beaucoup de bruit pour aucune raison par contre c'est la minuscule poignée d'opposants au projet.