Sans surprise, le processus visant la délivrance du permis de démolition pour le bâtiment sis au 35, rue Saint-Louis, s’étire. La Ville de Rivière-du-Loup confirme que 78 personnes ont porté en appel la décision donnant le feu vert à la démolition demandée par le Groupe Medway pour son Complexe Santé Rivière-du-Loup.
En conséquence, tous les contestataires seront convoqués à l’hôtel de ville pour une nouvelle audition publique prévue le mardi 16 aout, à 19 h. Ils auront alors l’occasion de présenter leurs arguments aux membres du conseil municipal, avant que ceux-ci rendent une décision finale.
Seules les personnes qui ont porté la décision en appel pourront être entendues. Celles-ci recevront d’ailleurs l’invitation par courrier recommandé, et non à travers la publication d’un avis public, a expliqué Karine Plourde, conseillère en communication à la Ville de Rivière-du-Loup.
Les autres personnes, intéressées par le processus décisionnel, pourront assister aux interventions sans toutefois intervenir.
Le comité de démolition, formé des conseillers municipaux Nelson Lepage, André Beaulieu et du maire Mario Bastille, avait donné son appui à la demande du promoteur, après avoir écouté les inquiétudes de citoyens, le 4 juillet.
Le fait que l’immeuble actuel, qui abritait le commerce Poitras Meubles et Design, ne possède pas de valeur architecturale, patrimoniale, esthétique ou créative, et qu’il ne donne pas une valeur ajoutée au milieu environnant, avait été au cœur de la réflexion des membres du comité.
Ceux-ci estimaient aussi que le projet de construction, proposé par le Groupe Medway, est «porteur» pour le centre-ville, qu’il aurait des impacts économiques positifs et qu’il cadre avec les objectifs de créer un centre de santé dans le secteur.
Rappelons que cette même procédure avait été suivie pour la demande de démolition du bâtiment du 435, rue Lafontaine. Une audition publique avait été organisée, puis le comité de démolition avait donné son feu vert. Cette décision avait ensuite été portée en appel par trois personnes, avant d’être entérinée par les élus.