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Des paniers de légumes en demande, mais sans plus

durée 6 août 2022 | 06h56
  • Alyson Théberge
    Par Alyson Théberge

    Vidéojournaliste

    Alors qu’une baisse significative d’abonnements aux paniers de légumes se fait sentir chez les maraîchers et maraîchères de la métropole, la situation dans les fermes du Bas-Saint-Laurent n’est pas tout à fait la même. Les propriétaires ont des opinions plutôt mitigées et des enjeux propres à chacun.

    «Ce n’est pas en baisse, mais c’est pas mal stable […] Ce n’est pas moins, ce n’est pas plus, mais c’est pareil», a exprimé Karine Lebeau, propriétaire des Jardins d’la Terre du rang de Rimouski, une entreprise qui dessert une partie du Témiscouata. L’engouement des gens concernant les abonnements aux paniers de légumes serait semblable à celui de prépandémie. «Il y a eu un “pic” avec l’histoire de la COVID-19 et tout ça. Les gens avaient sauté là-dessus. On s’était dit entre nous, dans le réseau des producteurs, de ne pas se fier sur ces années-là, que ça n’allait pas rester […] Ça a donné envie de faire des investissements pour certains», a-t-elle développé.

    Selon cette dernière, le coût de la vie et l’inflation seraient en partie responsable de la baisse des abonnements. Ce n’est pas que le prix des paniers a augmenté, mais «le coût [des versements], sur le coup, lui, est plus élevé», a mentionné Karine Lebeau. Elle croit que les gens sont maintenant davantage portés à magasiner leurs fruits et légumes dans les épiceries et les magasins à grande surface, là où un moins gros montant doit être déboursé par semaine, par exemple. Alors que les inscriptions ont lieu pendant l’hiver, les versements pour les paniers se font dans un intervalle de quelques mois. «Ça donne quand même un bon moment pour que les gens puissent ramasser cet argent-là», a exprimé Mme Lebeau.

    Avec sa présence à deux marchés publics, son kiosque situé à la ferme, les restaurants et les petites épiceries, Karine Lebeau réussi à compenser le peu d’abonnements. De plus, elle a remarqué l’augmentation de ses ventes à la ferme. «C’est vraiment mieux que l’année passée […] C’est quelque chose que je souhaitais de toute façon.»

    UNE SITUATION SEMBLABLE

    À Saint-Mathieu-de-Rioux, les Jardins Beaux-Lieux ont recensé, pour les Basques, le même nombre d’abonnements que l’an passé. «Il n’y en a pas eu plus, mais pas moins», a confié la propriétaire, Caroline Beaulieu, qui s’attendait à davantage de demandes. «On avait de la misère à atteindre notre objectif qu’on s’était donné», a-t-elle ajouté. Cette année, elle s’est penchée vers l’envoi de cartons d’inscription par la poste aux résidents et résidentes de Saint-Fabien, afin de recueillir plus d’abonnements. Plusieurs réponses positives sont revenues. Elle compte 77 abonnements, en englobant aussi des clients de Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges.

    Cette année, l’entreprise a laissé tomber son point de chute situé à Rimouski, «biaisant» ainsi ses statistiques. «On a eu de la misère à combler nos abonnements, peut-être pas parce que l’engouement n’est pas là, mais parce qu’on a changé notre stratégie […] Mais c’est voulu, on voulait réduire pour faire plus de mise en marché dans les épiceries et les restaurants.» L’an passé, l’entreprise comptait une centaine d’abonnements. Tout comme Karine Lebeau, Caroline Beaulieu croit que l’inflation pourrait être en cause de la baisse des abonnements. Les voyages, les déménagements et la trop grande quantité de légumes pourraient également y contribuer.

    PAS CETTE ANNÉE

    L’entreprise Les Jardins d’Edith, à Saint-Modeste, a décidé de ne pas faire la vente de paniers de légumes cette année. La propriétaire a confié que des ennuis de santé ont fait en sorte qu’elle a dû réduire ses activités. Questionnée sur la demande et l’intérêt des clients envers les paniers, Édith Deschênes a affirmé qu’aucune baisse ne se faisait sentir de son côté. « […] Il y avait même une légère augmentation au niveau des pré-commandes de paniers», a-t-elle ajouté.

    Dans la région du Kamouraska, plus précisément à Saint-Denis-de-la-Bouteillerie, la Ferme Lutin n’offrait pas non plus cette année un service d’abonnement de paniers de légumes. Encore la semaine dernière, plusieurs personnes étaient intéressées à s’en procurer. «Les gens auraient embarqué. [Ils] attendaient juste notre «ok», puis finalement on a dit à la dernière minute qu’on n’en referait pas», a expliqué la propriétaire, Caroline Morin.

    Selon elle, la charge de travail des paniers de légumes était trop accaparante avec tous les projets qu’elle gère déjà, soit les serres avec des fleurs et des légumes, et son kiosque à Saint-Pascal. «Il a fallu en laisser tomber quelques-uns», a-t-elle précisé. Dans sa situation, Mme Morin a affirmé que les gens étaient compréhensifs face à sa décision de ne pas tenir le service.

    Avec son kiosque situé chez Les Serres de la Rive, Caroline Morin est tout de même satisfaite de ses ventes. Quant au retour de ses paniers de légumes l’an prochain, la propriétaire reste incertaine. «À suivre. Mais je ne penserais pas», a lancé cette dernière.

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