Assurance-emploi
«Un combat qui ne passera pas sous le radar», promet Bernard Généreux
Le mercredi 15 juin, le projet de loi C-215 modifiant la Loi sur l’assurance-emploi (maladie, blessure ou mise en quarantaine) parrainé par le député Jacques Gourde et appuyé par le député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, a passé de justesse l’étape de la deuxième lecture avec 173 voix pour et 151 voix contre.
La prochaine action est de renvoyer le projet de loi au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées à la rentrée de septembre. Le président de ce comité, le libéral Robert J. Morrissey est de ceux qui ont voté contre C-215. D’ailleurs tous les députés libéraux, incluant le premier ministre, s’y sont opposés.
«Avant même d’atteindre la troisième lecture, C-215 devra recevoir la recommandation royale, sans quoi le projet de loi tombera tristement à l’eau. Ce consentement peut uniquement être octroyé par le premier ministre lui-même ou la ministre des Finances. Ce droit de veto exceptionnel découle du fait que le projet de loi aurait un impact financier estimé à un milliard de dollars par an, pour venir en aide spécifiquement aux personnes souffrant de maladies graves. D’ailleurs, le directeur parlementaire du budget a lui-même démontré que c’était financièrement réalisable. Ces personnes, admises selon des critères stricts, auraient ainsi droit à 52 semaines de répit, au lieu des 26 qui ont été votées au budget et qui ne s’appliquent toujours pas encore», déplore Bernard Généreux. L’acceptabilité sociale est du côté des 52 semaines. M. Généreux invite citoyens et citoyennes à signer une pétition qu’il a mise en ligne avec de mettre de la pression sur les comités où siègent les libéraux en suivant ce lien : https://bit.ly/3tHd3Lr.
Pour sa part, Marie-Hélène Dubé, survivante de trois récidives de cancer et l’instigatrice du mouvement 15 semaines c’est pas assez, remercie tous les parlementaires qui supportent sa cause, tout comme les 620 000 personnes du Canada qui ont signé sa propre pétition depuis 2009. Malgré qu’elle garde le cap sur l’objectif, elle mentionne à regret «je suis épuisée, déçue et je ne peux que déplorer cette immense perte de temps, 14 projets de loi en 13 ans et nous sommes toujours au même point. Comment autant de promesses politiques ont-elles pu tomber dans l’oubli? Comment peut-on trouver acceptable de laisser sciemment les gens malades se mériter un aller simple vers la pauvreté, année après année? C’est totalement incompréhensible et inhumain», martèle Mme Dubé.
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