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Projet Medway : des citoyens se réunissent à Rivière-du-Loup

durée 10 juin 2022 | 06h34
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Une vingtaine de citoyens concernés, touchés ou interpellés par le mégaprojet de neuf étages que souhaite réaliser le Groupe Medway au centre-ville de Rivière-du-Loup se sont réunis jeudi soir au Collège Notre-Dame. Pour plusieurs, l’occasion leur a permis de soulever des interrogations qu’ils estiment «légitimes» devant sa réalisation, ainsi que de clairement s’afficher en défaveur d’une telle construction sur la rue Saint-Louis.

    D’une durée approximative de deux heures, l’assemblée citoyenne a été marquée par une présentation des informations rapportées à ce jour dans ce dossier. Des questions ont aussi été posées, notamment en lien avec le processus de démolition et les droits des locataires, les impacts environnementaux, ainsi que le plan particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville qui a récemment été adopté par les élus louperivois. 

    «L’idée, c’était de donner des outils aux gens pour qu’ils puissent être en mesure de poser des questions judicieuses lors de prochaines rencontres avec Medway et la Ville de Rivière-du-Loup», a expliqué l’un des organisateurs, le citoyen Pierre Landry, un résident de la rue St-Louis opposé au projet.

    «Bien sûr, on aurait aimé qu’il y ait davantage de citoyens et citoyennes parce que c’est un projet qui touche à la vie de tous les Louperivois, mais on a semé une graine et si on en prend soin, elle va germer et fleurir […] On va continuer à informer les gens et à chercher des réponses [à nos questions].»

    Selon M. Landry, ce que propose Medway n’est «pas nécessairement un mauvais projet». Il demeure toutefois convaincu que l’emplacement choisi n’est pas le bon pour le milieu. L’accroissement considérable du trafic dans une «très petite» rue, l’abattage d’arbres matures et la création d’un îlot de chaleur font partie de son argumentaire. 

    Il estime également que l’arrivée d’un immeuble de cette envergure (et de cette emprise) défigurerait complètement le quartier et qu’il s’agirait d’une nuisance visible de plusieurs endroits, dont le haut de la passerelle Frontenac. 

    «On parle de construire une passerelle avec une vue extraordinaire entre le parc des Chutes et le parc de la Croix, mais ce panorama-là va être gercé par cette immense structure», a-t-il déploré, ne cachant pas qu’il aurait préféré, à cet endroit, un projet innovateur qui s’inscrit dans la trame urbaine.  

    «Je ne sais pas si les gens s’en rendent compte, mais ce [bâtiment] sera là longtemps. C’est un projet qui mériterait des études et des analyses de circulation et d’implantation. On n’en sait rien. Si Medway peut répondre aux questions des citoyens, ce sera tant mieux et c’est souhaitable, mais il faudra aussi que la Ville nous dise ce qu’il en est», a-t-il dit. 

    Durant la période de discussion, qui a suivi la présentation, quelques citoyens ont déclaré que la création de nombreux logements ne pouvait pas justifier la construction d’un bâtiment de cette taille en bordure de la rivière. D’autres ont aussi regretté être mis devant un fait accompli. 

    Une citoyenne, résidente du quartier, a témoigné avoir subi une perte de sa qualité de vie depuis le début de la construction de la Maison des aînés qui compte trois étages. Elle croit que le projet du Groupe Medway, qui est beaucoup plus imposant, est «opportuniste», «illogique» et qu’il n’a pas sa place dans ce secteur de la ville. 

    Une autre a vivement critiqué les élus, déplorant que les «gens d’affaires» soient souvent priorisés malgré les impacts de leurs projets sur l’environnement et certains citoyens, entre autres. «Ce qu’on souhaite, c’est que la Ville représente ses citoyens et non les promoteurs», a résumé Pierre Landry en entrevue.  

    Selon les informations préliminaires, une première rencontre entre le Groupe Medway et des citoyens pourrait avoir lieu la semaine prochaine. Cette initiative cadrerait avec la volonté de l’entreprise de faire preuve de plus de transparence avec les résidents et la population en général dans ce dossier. 
     

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