Québec annonce 72 nouvelles places en services de garde au Bas-Saint-Laurent
Alors que le mouvement Ma place au travail se mobilise depuis jeudi à l’Assemblée nationale à Québec pour réclamer une aide financière d’urgence pour les parents qui ne peuvent retourner au travail, faute de place en services de garde pour leurs enfants, le ministre de la Famille Mathieu Lacombe a annoncé l’autorisation de 74 nouvelles places au Bas-Saint-Laurent.
Les installations et secteurs visées par ces nouvelles places dans la région n’ont pas été détaillés pour le moment, une précision régionale devrait avoir lieu lundi prochain. Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a confirmé l'octroi de 2 093 nouvelles places subventionnées en services de garde éducatifs à l'enfance ce 18 mars sur l'ensemble du territoire québécois.
Le ministère de la Famille indique que 16 067 nouvelles places seront créées sur les 17 000 prévues dans le cadre de l'initiative du Grand chantier pour les familles. Le gouvernement du Québec s'est engagé à ce que chaque enfant puisse avoir une place d'ici mars 2025, et ce, le plus rapidement possible.
«Je suis d'autant plus fier d'annoncer que nous avons octroyé 95 % des places annoncées en octobre dernier lors du lancement du Grand chantier pour les familles. J'en profite pour remercier tous nos partenaires du réseau des services de garde éducatifs à l'enfance qui continuent de répondre nombreux à cet appel de projets, le plus ambitieux depuis les 25 dernières années et qui donne déjà des résultats encourageants», a indiqué par communiqué de presse le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il a également indiqué que depuis le 1er janvier 2021, le Régime québécois d'assurance parentale a été allongé à 18 mois.
Hier, les élues libérales Jennifer Maccarone et Isabelle Melançon ont déposé une motion à l’Assemblée nationale afin de souligner l’anniversaire de Ma place au travail, tout en rappelant que la liste d’attente pour une place en services de garde atteint un «sommet historique» au Québec.
Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, les deux élues libérales «s'expliquent difficilement» que le premier ministre du Québec François Legault refuse de reconnaître l'urgence d'agir afin de permettre à des milliers de parents de reprendre leurs activités professionnelles.
La porte-parole du mouvement Ma place au travail, Myriam Lapointe-Gagnon de Cacouna a lancé un cri du cœur le 17 mars à l’Assemblée nationale. «L’égalité des sexes au Québec, c’est une valeur fondamentale. On ne peut et on ne doit pas laisser aller ce qui se passe en ce moment. Il est temps plus que jamais d’être féministe. Ça veut dire de laisser le choix aux mères de retourner ou non sur le marché du travail. Ça veut aussi dire de laisser ce même choix aux pères et de ne pas avoir à prendre une deuxième job pour survivre financièrement à une inflation sans précédent. Ça les prive de leurs enfants», a témoigné Myriam Lapointe-Gagnon. Elle était entourée pour l’occasion de députées des trois partis d'opposition : Jennifer Maccarone (PLQ), Christine Labrie (QS), Véronique Hivon (PQ), Isabelle Melançon (PLQ), Manon Massé (QS), et Mégane Perry Mélançon (PQ).
Le 19 mars prochain, le mouvement Ma place au travail se déplacera devant l’Assemblée nationale pour souligner son premier anniversaire et rappeler au gouvernement que plus de 50 000 familles attendent encore la place en service de garde qui leur permettra de «retrouver la tranquillité d’esprit et leur intégrité financière». Le 24 mars 2021, soit quelques jours après la création du groupe Ma place au travail sur les réseaux sociaux, des parents avaient formé une haie d’honneur de poussettes devant l’Assemblée nationale.
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