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Avenir de la traverse : Rivière-du-Loup serait le «plan A» de la STQ

durée 12 janvier 2022 | 11h23
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille, est ressorti tout de même rassuré d’une rencontre avec le président directeur général de la Société des traversiers du Québec, Stéphane Lafaut, le 11 janvier. S’il a décelé que le maintien du lien fluvial entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon est le plan A de l’organisation après 2025, il ne compte toutefois pas s’asseoir sur ses lauriers afin de poursuivre la défense de la position de la Ville. 

    Au lendemain de ce rendez-vous virtuel avec M. Lafaut, dont l’objectif était d’abord d’établir un premier contact officiel, puis de faire part des prochaines étapes dans le dossier de la traverse, Mario Bastille a assuré qu’il ne lâchera pas le morceau, déterminé à ce qu’un traversier soit maintenu au quai louperivois, malgré les défis que représente la question du dragage. 

    «Pour moi, le maire de Rivière-du-Loup, l’option 1 doit être de garder la traverse ici. J’ai donc posé des questions. Pourquoi doit-on regarder deux endroits différents? Pourquoi ne pas seulement analyser la situation de Rivière-du-Loup et tenter de répondre aux besoins?», a indiqué Mario Bastille lors d’un point de presse, le lendemain. 

    «On m’a fait comprendre qu’il fallait avoir un plan B. Alors ce que j’ai pu déceler, ce que j’ai appris, c’est le que Rivière-du-Loup est le plan A […] Je ne crois pas que ç’a déjà été dit clairement comme ça. Ça peut donc être rassurant pour nous», a-t-il ajouté, soulignant être néanmoins bien conscient que le défi de convaincre les décideurs qu’il s’agit de la meilleure décision reste entier. 

    UN ÉCHÉANCIER REPORTÉ

    La STQ a aussi rencontré la nouvelle mairesse de Cacouna, Suzanne Rhéaume, au cours de la journée. Lors des discussions avec les élus, la STQ a réitéré les différentes étapes du processus en cours. Elle a aussi rappelé que le projet est assujetti à la Directive sur la gestion des projets majeurs d'infrastructure publique, un processus dit «neutre et rigoureux», puisqu’il est évalué à plus de 50 M$. 

    La Société a également confirmé que l’échéancier final du dépôt du dossier d'opportunité, à la base du processus de décision, a été fixé au printemps 2023 plutôt qu’au printemps 2022. Entretemps, les intervenants de chaque milieu seront rencontrés à nouveau afin qu’ils puissent présenter les informations et arguments qui justifient, selon eux, le déménagement ou non de la traverse et pourquoi ce scénario assurerait l’avenir de la traverse. La STQ explique d’ailleurs que le délai moyen pour l'élaboration complète d'un dossier d'opportunité varie entre un et deux ans.

    À Rivière-du-Loup, Mario Bastille n’a pas caché être déçu que l’échéancier soit étiré. «Que ça prenne un an de plus, ça vient ralentir notre développement économique, à Rivière-du-Loup comme à Cacouna. Le report ne fait donc vraiment mon affaire et je l’ai mentionné», a-t-il dit. 

    Le maire de Rivière-du-Loup compte toujours rencontre le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, dans un avenir rapproché. Il estime que la Ville a fait ses devoirs et que ses arguments sont prêts. Les élus louperivois restent convaincus que le lien maritime entre Charlevoix et le Bas-Saint-Laurent doit rester à Rivière-du-Loup et que Cacouna doit miser sur les projets commerciaux et industriels. «On prétend que ces deux sites-là doivent être complémentaires pour le développement de notre région […] Ils doivent être développés en parallèle et je pense que messieurs Bonnardel et Lafaut seront réceptifs à cet argumentaire-là», a déclaré Mario Bastille. 

    «ON PART SUR LA MÊME LIGNE»

    Du côté de Cacouna, la mairesse Suzanne Rhéaume a apprécié le premier vrai contact qu’elle a eu avec Stéphane Lafaut et son équipe pour ce dossier. Elle souligne de son côté que le PDG de la STQ a été clair : Rivière-du-Loup et Cacouna se lancent dans la course au même endroit. 

    «Ce que j’ai compris, et les gens qui m’accompagnaient aussi, c’est qu’on partait sur la même ligne de départ. Nous allons chacun faire valoir nos atouts et la décision sera prise en respectant certains critères établis. Une partie n’est pas plus privilégiée que l’autre», a mentionné Mme Rhéaume. 

    «J’ai eu une bonne impression. On nous assure que le processus sera rigoureux et transparent. Ça nous rassure», a-t-elle complété. 

    À Cacouna, on maintient que le port peut à la fois être utilisé à des fins commerciales, industrielles et touristiques. «On croit que ça peut très bien cohabiter, le transport de marchandises, le transport de passagers et l’aspect récréotouristique. D’ailleurs, si on voit que ce que fait la Première Nation fait aux alentours du port, c’est vraiment intéressant.»

    De ce côté, on ne cache pas que les projets de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, en plus des atouts techniques du port, feront partie intégrante des arguments de la Municipalité auprès de la STQ. 
     

    commentairesCommentaires

    1

    • AB
      André Bernatchez
      temps Il y a 2 ans
      👉 On jase…

      ⚓️ Je comprends qu’il y a dans « l’arène » 3 « requérants »❓

      ⚓️ J’écris 3 parce que je comprends que la STQ🇲🇶 va considérer l’argumentaire de chacun d’eux avant de faire et de confirmer son choix final❓

      ⚓️ Je comprends que ceux-ci sont :

      ▪️ La ville de Rivière-du-Loup ?
      ▪️ La ville  de Cacouna ?
      ▪️ La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk ?

      ⚓️ Hormis ce qui précède, quelqu’un de bien informé peut-il confirmer si non seulement les élu-es des corps politiques ci-haut sommairement décrits pourront être entendus par la STQ mais si des audiences auront lieu pour ceux et celles qui auraient l’intention de se faire entendre i.e. tout comme on a été à même de le constater lors des audiences du BAPE à Québec eu égard au Tramway ?

      ⚓️ Enfin et toujours dans le même esprit, est-ce que la STQ🇲🇶 va également prendre connaissance des différents points de vue exprimés sur cette tribune (Info Dimanche) par le monde « ordinaire » ?

      * Un descendant d’origine basque.
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