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«Il faut rétablir un climat de confiance» en santé, estime Marie Montpetit

durée 28 octobre 2021 | 13h43
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et de services sociaux, la députée libérale Marie Montpetit, soutient que «l’approche coercitive et de menace» du premier ministre François Legault à l’endroit de nombreux professionnels de la santé n’est pas constructive. 

    Mme Montpetit, qui était de passage dans la région de Rivière-du-Loup afin d’aborder les principaux enjeux en santé avec différentes intervenantes du Bas-Saint-Laurent, le 27 octobre, estime que François Legault fait fausse route quand il brandit le bâton aux professionnels. Elle croit qu’un changement de ton serait à propos à l’égard de ceux et celles «qui portent le réseau à bout de bras depuis le début de la pandémie».

    La députée de la circonscription de Maurice-Richard donne en exemple la vive tension entre le gouvernement et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), ces jours-ci, et la déconnexion du gouvernement à l’égard de la volonté des infirmières sur le terrain.

    «M. Legault est en train de se chicaner avec de plus en plus de professionnels de la santé. Ce n’est pas la bonne approche, ce n’est pas une approche constructive, de collaboration, qui va améliorer la situation, particulièrement dans le contexte où on sort de 18 mois difficiles de pandémie», a-t-elle dit.

    «Le discours tenu, qui est très improductif, de culpabilisation, d’attaques envers les professionnels est très mal reçu sur le terrain et ça ne nous aidera pas à aller dans la bonne direction. On y perd tous comme population.»

    À Rivière-du-Loup, Marie Montpetit a eu des discussions avec Cindie Soucy, présidente régionale de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), avec Dre Josée Bouchard, présidente de l'Association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent, et avec Marielle Raymond, présidente du Comité des usagers du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Des citoyens ont aussi été interpellés. 

    Les conditions de travail dans le milieu de la santé, les préoccupations à la suite des récentes «menaces» faites par le gouvernement envers les médecins de famille, le départ de médecins spécialistes et les nombreux bris de service ont fait partie des enjeux qui ont été discutés. Il a aussi été question de la direction plus générale du gouvernement en matière de santé. 

    «Le point commun qui ressort, la priorité, c’est d’améliorer l’accès [aux soins] à la population […] Tous ces gens-là sont dédiés et travaillent fort pour soutenir le réseau et donner des services. Ils recherchent la façon de les améliorer, de s’assurer que toute la population à un bon accès, à un accès rapide.»

    «C’est dans la façon de faire les choses où on ne se retrouve pas avec le gouvernement et je pense que la plupart des professionnels non plus», a-t-elle ajouté, faisant référence au discours autoritaire du premier ministre, «celui qui dit que les professionnels ne sont pas assez productifs, qu’ils ne travaillent pas assez». 

    À un an des élections, la Coalition Avenir Québec domine dans les intentions de vote. Une situation qui rend le premier ministre confortable dans ses choix et son approche, convient Mme Montpetit.  

    «Peut-être que François Legault est porté par un excès de confiance qui l’amène à prendre des décisions seul, dans sa tour d’ivoire, et non en collaboration (…) Ce n’est pas une approche constructive», a-t-elle réitéré.  

    La porte-parole libérale en matière de santé et de services sociaux croit qu’il faut rétablir un climat de confiance avec des conditions respectueuses dans lequel les différents professionnels de la santé peuvent contribuer. Il faut aussi axer sur les services de proximité. «C’est ça qui est important. Je crois beaucoup plus à cette approche-là que l’approche de mesures coercitives et de menaces.»

    Marie Montpetit compte ramener les enjeux discutés à Rivière-du-Loup, notamment en ce qui a trait au recrutement d’infirmières et d’inhalothérapeutes et à l’embauche de médecins de famille, à l’Assemblée nationale. Elle se réjouit d’avoir mis en place un contact, une collaboration avec les intervenants locaux, qui lui permettra «de mettre de l’avant la réalité locale» et de «nuancer l’approche mur à mur que peut avoir parfois le gouvernement».
     

    commentairesCommentaires

    1

    • RC
      Richard Castonguay
      temps Il y a 2 ans
      C'est le gouvernement libéral qui a foutu la pagaille dans le système de santé, et la pandémie a fini le travail. Maintenant il faut réparer les pots cassés.
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