Relance des centres-villes : la CAQ doit élargir son programme, selon Pascal Bérubé
Le député de Matane-Matapédia, chef parlementaire du Parti Québécois et porte-parole en matière d’Affaires municipales, Pascal Bérubé, se dit déçu que plusieurs municipalités, comme celle de Rivière-du-Loup, n’aient pas été incluses dans le programme d’aide de relance des centres-villes et souhaite que ce programme soit élargi «au plus vite».
En effet, si les besoins des villes sélectionnées sont incontestables, d’autres villes, dans toutes les régions du Québec, trouveraient hautement salutaire de bénéficier du même soutien, estime M. Bérubé.
«L’Est-du-Québec a été presque entièrement ignoré. Pourquoi?», se questionne l’élu. «Je pense à Gaspé, Baie-Comeau, Sept-Îles, Rivière-du-Loup, mais aussi à Joliette, Val-d’Or, Rouyn-Noranda, La Malbaie, Thetford Mines, Shawinigan, Mont-Laurier ou encore Chibougamau. La liste des municipalités exclues est longue», ajoute le député.
Selon lui, le gouvernement devrait élargir l’aide, tel que le demandent les unions municipales. Actuellement, Pascal Bérubé estime qu’un favoritisme est créé et que celui-ci pourrait avoir des conséquences. Il cite notamment une concurrence déloyale et un abandon de certains centres-villes au profit d’autres, de plus grande envergure.
Pour respecter les critères établis, et être admissibles au programme, les villes devaient, entre autres, compter plus de 30 000 habitants et devaient avoir passé au moins 90 jours au palier d'alerte rouge.
Le député rappelle que beaucoup de centres-villes et de cœurs de villages ont subi les conséquences économiques directes de la pandémie et que, sans l’octroi d’aide, certains centres-villes pourraient être vidés au profit des villes voisines, comme l’ont souligné plusieurs autres élus, dont le maire de Matane.
«Certaines plus petites municipalités peinent déjà à maintenir la vitalité de leurs centres-villes et à garder leurs commerces de proximité. En favorisant des villes de plus de 30 000 habitants, le gouvernement risque de créer une concurrence déloyale envers les plus petites municipalités et amener les populations à faire quelques kilomètres de plus pour bénéficier d’une offre commerciale plus intéressante», a déclaré Pascal Bérubé.
Par souci d’équité et pour préserver la confiance du public, le député péquiste insiste : «Il est impératif que le gouvernement élargisse au plus vite son programme pour offrir une aide financière aux centres-villes de toutes les régions».
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