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Le tiers des professionnels en éducation songent à quitter leur emploi

durée 24 mars 2021 | 15h30
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Jacques Landry, et la présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducations du Bas-Saint-Laurent (SPPEBSL-CSQ), Diane Bélanger, ont présenté les résultats d’une enquête réalisée auprès des membres du syndicat. Le tiers du personnel professionnel songe à quitter, selon ce sondage.

    Il a été mené en février dernier auprès des 10 000 professionnelles et professionnels membres de la Fédération au Québec. Quelque 3 060 personnes ont répondu à l’enquête. Ainsi le tiers du personnel professionnel songerait à quitter le réseau public de l’éducation. «Les raisons invoquées, par ordre d’importance, pour expliquer ce désarroi professionnel sont la lourdeur du travail (63 %), le manque de reconnaissance (49 %) et le salaire (41 %). Fait remarquable : parmi ceux qui envisagent de quitter leur emploi, la moitié d’entre eux opteraient en premier lieu pour un emploi similaire au privé», a mentionné Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.

    La convention collective des professionnels de l’éducation est échue depuis le 31 mars 2020. Selon M. Landry, le gouvernement du Québec ne propose rien aux tables de négociations : «750 000 $ par année pour 10 000 professionnels, soit 75 $ par professionnel, ce qui est absolument ridicule.» Le président du syndicat juge essentiel d’offrir des conditions attrayantes pour attirer des travailleurs dans le réseau public. «Le gouvernement met en péril l’éducation», a-t-il lancé.

    Il y a déjà un manque criant de professionnels dans le réseau scolaire pour venir en aide aux élèves ayant des besoins particuliers. Une cause directe de cette volonté de quitter le réseau public est la surcharge de travail. Celle-ci s’explique par des raisons bien précises, qui ont été identifiées par 2 105 répondants : 56 % l’attribuent au manque de ressources dans leur corps d’emploi, comme première raison; 51 % mentionnent également un manque de ressources dans d’autres catégories d’emploi (enseignant, personnel technique et de soutien).

    Quant au manque de ressources professionnelles, les répondants au sondage croient qu’il est attribuable à une incapacité à combler les postes (66 %), à des difficultés à retenir les ressources professionnelles (59 %) et au non-remplacement des personnes absentes (58 %).

    De plus, 78 % des répondants au sondage ont mentionné que seuls les élèves ayant un problème jugé urgent ont accès aux services, 73 % considèrent qu’il leur est impossible de faire le nombre de suivis requis, alors que 66 % disent ne pas pouvoir faire d’interventions préventives.

     

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