La sécurité du transport scolaire, une responsabilité partagée
Pour Annie Gonthier, conductrice d’autobus scolaire passionnée par son métier depuis 15 ans, la collaboration des autres usagers de la route et des jeunes passagers est essentielle pour que tous se rendent à bon port en sécurité. Elle lance ce message à l’occasion de la 33e campagne de sécurité en transport scolaire de la Fédération des transporteurs par autobus qui se tient du 1er au 12 février.
À l’emploi de Transport Pascal Ouellet inc. de Témiscouata-sur-le-Lac depuis 2017, Annie Gonthier transporte des enfants vers les écoles primaires Roy et Joly de Rivière-du-Loup, dans le quartier Saint-Patrice et en direction de l’école secondaire de Rivière-du-Loup, matin, midi et soir. Elle est la conductrice de l’un des 10 000 véhicules de transport scolaire qui circulent quotidiennement sur les routes du Québec.
«Quand les autres usagers de la route voient un autobus, ils doivent faire preuve de vigilance et être prévenants. Un enfant peut partir et traverser en avant, c’est imprévisible. C’est important de respecter le Code de la sécurité routière, ça m’aide à faire mon travail en sécurité», explique Mme Gonthier. Elle ajoute que son métier demande beaucoup d’attention et de concentration.
«Il faut avoir des yeux partout, être attentif à la route et aux petits bouts en arrière. Un autobus scolaire a beaucoup d’angles morts sur les côtés, alors ce n’est pas seulement aux automobilistes de faire attention, les piétons aussi. Il faut aussi que les enfants soient de bons copilotes et respectent les règles de sécurité.»
Les autres usagers de la route doivent s’immobiliser à cinq mètres ou plus d’un autobus scolaire, dans toutes les directions, dès que les feux clignotants s’activent. Lorsque les feux d’avertissement jaunes clignotent, il est important de ralentir, puisqu’ils indiquent que des enfants se trouvent à proximité de la route. Dépasser ou croiser un autobus scolaire dont les feux rouges intermittents clignotent expose les contrevenants à une amende variant entre 200$ et 300$ et à 9 points d’inaptitude. Une infraction sérieuse dont les conséquences reflètent la gravité.
Avant chaque départ, Annie Gonthier doit aussi procéder à une vérification mécanique complète de son véhicule pour s’assurer qu’il est sécuritaire. «Lorsque c’est plus achalandé sur la route, souvent les gens sont plus pressés et ont tendance à moins respecter le Code de la sécurité routière. Même si tu prends ton café deux minutes plus tard, est-ce que c’est si grave ? […] Il ne faut pas être sur les nerfs pour conduire un autobus scolaire. C’est une fierté personnelle d’être conductrice, c’est valorisant. Je suis au volant d’une grosse machine et j’aime le contact avec les enfants et les ados. La première personne que les jeunes voient le matin, après leurs parents et leur famille, ce sont les chauffeurs d’autobus», complète Annie Gonthier.
Les conducteurs et conductrices veillent quotidiennement à assurer la sécurité et le bienêtre des enfants entre l’école et leur domicile. «La sécurité aux abords des véhicules de transport scolaire, c’est une responsabilité partagée. Elle implique les transporteurs, les conducteurs, les contrôleurs routiers, la Sûreté du Québec, les centres de services scolaire, les parents et leurs enfants», complète la propriétaire de Transport Pascal Ouellet (Groupe Énersco) de Témiscouata-sur-le-Lac, Valérie Dumont.
Cette dernière n’a eu que de bons mots pour Annie Gonthier, qu’elle a qualifiée de «main de fer dans un gant de velours», une qualité essentielle pour conduire un tel véhicule lourd en présence d’enfants. D’après le plus récent bilan routier de la Société de l’assurance automobile du Québec (2019), au Québec, depuis 1986, il n’y a eu aucun décès parmi les passagers d’un autobus scolaire âgés de 5 à 17 ans.
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