Dans une saison de motoneige plus difficile, on espère des adoucissements le 8 février
Les motoneigistes ont accès aux sentiers mais doivent s’assurer de revenir à la maison avant le couvre-feu de 20 h. De plus des relais sont fermés afin de respecter les exigences de la Santé publique. «On a hâte de savoir si on reviendra en zone orange le 8 février et ainsi avoir la possibilité de rouvrir les relais», a mentionné Onil Dupont, président du club de motoneige Les Aventuriers de Rivière-du-Loup quelques jours avant les annonces de mardi.
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Concernant les 182 kilomètres de sentiers qu’entretient le club louperivois, M. Dupont a indiqué que la partie plus près de la ville est de qualité moyenne. «À partir du relais (Rang 1, Saint-Modeste), ça va très bien», a-t-il noté. «Je ne m’attends pas à une saison très longue, la terre n’est pas gelée profondément, les ruisseaux il y a rien de gelé», a-t-il ajouté. Le président demande d’ailleurs aux motoneigistes de ne pas aller sur les lacs. «Restez dans les sentiers, de plus n’allez pas sur les terrains privés», a-t-il lancé.
Si le peu de neige au sol pourrait avoir une incidence sur la durée de la saison de motoneige, la pandémie de la COVID-19, elle, a mis un frein à l’affluence de touristes en saison hivernale. «Les visiteurs que l’on a pas, ç’a un impact pour notre club et pour les hôteliers», a noté Onil Dupont.
AU TÉMISCOUATA
Le Club de motoneige du Témiscouata doit aussi composer avec une année hors de l’ordinaire. Son président Jean-Eudes Bouchard a indiqué que les 268 kilomètres de sentiers sont tous ouverts. «À 90 % beaux. Ça voyage beaucoup, mais les motoneigistes restent dans la région. Le nombre de membres provenant du Témiscouata n’a pas baissé. Le Club a cependant vendu une quarantaine de cartes en moins cette année, des motoneigistes provenant du Nouveau-Brunswick et du Maine», a expliqué M. Bouchard.
«Actuellement, les motoneigistes ne peuvent pas faire du social comme avant puisque les relais habituels sont fermés, comme la Gare de Cabano et le Parc du Mont-Citadelle. On peut partir le matin, amener un petit lunch comme des barres-tendre et revenir avant 20 h. On arrête seulement aux toilettes», a souligné le président. À court terme, Jean-Eudes Bouchard espère également un adoucissement des mesures liées à la COVID-19. Cela aurait un impact sur la pratique de ce sport pour le reste de la saison dans la région.
«Une tempête de neige d’environ un pied serait aussi la bienvenue», a-t-il lancé. M. Bouchard fait partie du groupe de quatre chauffeurs pour les trois machines qui servent à entretenir les sentiers du Club de motoneige du Témiscouata.
LES PISTOLETS
Les motoneigistes de la MRC des Basques sont peut-être un peu plus chanceux. Premièrement, il est tombé davantage de neige récemment plus à l’est du territoire bas-laurentien. «On vient de recevoir 15 centimètres et il est tombé 40 centimètres la semaine dernière à Saint-Mathieu», a indiqué Réal Bérubé du club de motoneige Les Pistolets de Trois-Pistoles. Ainsi les 150 kilomètres de sentiers entretenus par le club sont dans une belle condition.
Le club a aussi fait le maximum pour offrir un certain niveau de services aux motoneigistes. Sur semaine, on a installé au relais, fermé en raison de la pandémie, une toilette chimique à l’extérieur qui était isolée et chauffée. La fin de semaine, le tout validé par la Santé publique, on a ouvert le chalet pour un maximum de 25 motoneigistes à l’intérieur. «Il y a une personne pour la désinfection et le contrôle. Les gens peuvent amener leur lunch et se réchauffer. Ils doivent porter un masque pour se déplacer à l’intérieur», a souligné M. Bérubé.
Là également, on attend avec impatience les changements qui seront apportés par le gouvernement du Québec à compter du 8 février. «On est prêt si on revient en zone orange. On pourrait alors accueillir 69 personnes à l’intérieur du chalet qui pourront acheter de la nourriture et des boissons. Quant au nombre de journées d’ouverture par semaine, cela dépendra de l’achalandage», a précisé Réal Bérubé.
Le porte-parole du club Les Pistolets a noté une légère augmentation du nombre de membres cette année. «Il y a eu un engouement pour la motoneige. On a eu beaucoup de nouveaux membres pendant que des personnes plus âgées ont préféré prendre une pause en raison de la pandémie», a conclu M. Bérubé.
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