Faible nombre de cas de COVID-19 au Bas-Saint-Laurent
Les élus municipaux s’attendent à un allégement significatif des mesures
Si la situation sociosanitaire se maintient ou s’améliore au Bas-Saint-Laurent d’ici le 8 février prochain, les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) s’attendent à un allégement significatif des mesures de confinement. Ils souhaitent également que les déplacements non essentiels entre les régions et les provinces soient mieux contrôlés.
Les élus étaient réunis en visioconférence pour assurer le suivi de la pandémie avec les autorités de la Santé publique régionale, lundi en journée. Ils ont également profité de l’occasion pour saluer les efforts de la population qui ont largement contribué à contenir la propagation du coronavirus sur le territoire.
«Nos premières pensées vont en appui aux Québécois et Québécoises qui subissent les affres de cette pandémie et pour qui le risque d’infection constitue une angoisse quotidienne. Heureusement, notre situation est très stable actuellement et c’est principalement attribuable au respect des mesures de prévention par les Bas-Laurentiens et à l’excellent travail du personnel de notre réseau de santé qui intervient efficacement en cas d’éclosion», a déclaré Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL.
«Dans ce contexte, les sacrifices demandés à notre région actuellement sont énormes, tant pour la population que pour les entreprises. Il faut cependant nous rappeler que nous en sommes les premiers bénéficiaires, puisque la maladie épargne nos familles et que notre accès aux services de santé demeure excellent, comparativement aux régions les plus affectées», souligne-t-il.
Les élus estiment donc qu’il ne faut pas baisser la garde. «Il importe de conserver les bonnes habitudes que nous avons acquises au fil des mois : le lavage des mains, la distanciation physique, le port du masque et l’étiquette respiratoire doivent s’inscrire dans nos mœurs tant et aussi longtemps que la campagne de vaccination n’aura pas permis d’immuniser un fort pourcentage de la population», explique Martin Soucy, maire de Mont-Joli et membre de la TREMBSL.
«Reste que notre situation est enviable. Le retour au système de classification par paliers d’alerte après le 8 février, si le nombre de cas demeure aussi bas, est certainement envisageable par nos décideurs. Cette approche permet de maintenir la qualité de vie d’un maximum de citoyens et citoyennes, là où c’est possible de le faire, et aux commerces de poursuivre un certain niveau d’activité. Cela permettrait également d’élargir l’offre de loisirs et d’activités physiques pour nos concitoyens», précise M. Soucy.
Néanmoins, une approche par palier et par région n’est pas sans causer son lot de problèmes, rappellent les élus. L’attrait des zones plus permissives est grand pour les gens qui demeurent au palier rouge, selon Gaétan Ouellet, maire de Témiscouata-sur-le-Lac et aussi membre de la TREMBSL.
«On l’a vu dans les Laurentides, quand les résidents des zones rouges ont pris d’assaut les boutiques et restaurants. Il faut éviter le même phénomène ici. C’est pourquoi le gouvernement québécois doit réfléchir à des mesures ciblées pour limiter les déplacements entre les régions. La question se pose également pour les déplacements entre le Québec et le Nouveau-Brunswick qui a placé la région d’Edmundston en confinement totale en début de semaine», souligne M. Ouellet.
Les membres de la TREMBSL réitère leur confiance à l’égard de la Santé publique et du gouvernement. Ils estiment que ceux-ci prendront les décisions nécessaires une fois ce confinement général terminé. «Si cela se traduit par un allègement significatif des mesures de confinement, nous aurons la responsabilité collective de mettre tout en œuvre pour endiguer la contagion dans notre région, comme nous l’avons fait dans le passé. Heureusement, le déploiement de la campagne de vaccination constitue une source d’espoir à l’horizon», conclut Michel Lagacé.
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