Fabrique de Saint-Patrice : le nouveau défi de Gaston Pelletier
Gaston Pelletier vient d’accepter un nouveau défi, il est le président de la Fabrique de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup. Une baisse importante de la pratique religieuse et des bâtiments excédentaires, deux éléments qui rendent ardu un premier mandat de huit mois.
C’est l’évêché du diocèse de Sainte-Anne qui a officialisé sa nomination le 16 décembre dernier. M. Pelletier est venu en relève à une autre personne choisie quelques semaines auparavant mais qui a donné sa démission pour raison de santé. De façon concrète, il succède plutôt à Hubert Lafortune qui a occupé cette fonction pendant plusieurs années.
«J’ai été nommé jusqu’au 8 aout prochain. C’est tout nouveau pour moi, je n’ai jamais été marguillier auparavant. Je suis surpris du nombre d’heures que je dois mettre là-dedans. J’ai apporté avec moi une boite de documents, j’ai 30 dossiers sur mon bureau», a mentionné Gaston Pelletier. Deux plus importants s’y trouvent, celui du clocher de l’église Saint-Patrice qui est actuellement en réparation et un autre concernant la vente du presbytère et de l’église Saint-François-Xavier.
À propos des travaux pour solidifier le clocher de l’église Saint-Patrice, des travailleurs s’affairent présentement à monter l’échafaudage. «Le début des travaux est prévu pour le 8 février. Ils consisteront à remplacer de vieilles pièces en bois par d’autres en métal, morceau par morceau», a expliqué le président.
Quant au dossier de l’église Saint-François-Xavier, il est beaucoup plus complexe. Le comité de sauvegarde pour le chauffage de l’église a amassé plus de 53 000 $ à cet effet (voir autre texte). «J’en discute avec Suzanne Michaud, l’argent est là. Je dois aussi consulter les marguillers et nous n’avons pas de réunion en présentiel. Il faut que je les appelle un par un», a indiqué le président. «Ce n’est pas aussi simple que ça parait de remettre le chauffage en opération. Il faut d’abord voir avec l’assureur en lien avec des conséquences possibles, avoir une soumission d’un plombier puisque le réservoir à eau chaude a été vidé et finalement signer un protocole d’entente pour l’utilisation de l’argent. Et si ces trois aspects vont bien, je vais devoir retourner en discussion avec les marguillers», a expliqué M. Pelletier.
La Fabrique s’occupe actuellement de trois églises et deux presbytères. Le presbytère de Saint-Ludger a été vendu et l’intérieur de l’église de ce quartier a été réaménagé en partie pour d’autres activités comme les cours de catéchèse. Les églises Saint-Ludger et Saint-François-Xavier ont été inaugurées toutes les deux en 1905. Le carnet de santé de l’église Saint-Ludger établi par des architectes indique qu’elle a été la mieux entretenue, elle est d’ailleurs la plus petite des trois. Un organisme s’est manifesté pour l’achat du presbytère de Saint-François-Xavier, mais la démarche n’a pas donné de résultat concret jusqu’à maintenant. «L’église Saint-François-Xavier est excédentaire, il faut la vendre. Sauver le bâtiment, c’est une priorité pour moi. J’adhère au projet de trouver un autre propriétaire et une autre vocation», a affirmé le président.
La pandémie aura mis en lumière une problématique ciblée par le nouveau président, soit avoir un mode de prise de décision plus efficace. «Ça fait trois réunions que j’annule à cause de la COVID. Je voudrais modifier la gestion, créer des sous-comités : finances, bâtiments et religion. Un lac-à-l’épaule, une première partie avec les marguilliers le matin et un deuxième volet plus élargi en après-midi avec le personnel», a-t-il précisé. M. Pelletier souhaite provoquer une réflexion dès que le contexte le permettra. «La Fabrique vit sur les traditions, il y a moins de mariages et de baptêmes. Ça va être quoi la religion dans 10 ans. Je crois que c’est le temps que la Fabrique se recentre», a-t-il ajouté.
«J’ai été nommé comme président par l’évêché pour 8 mois, j’accepterai peut-être une autre année. Je veux amener des idées dont une nouvelle activité bénéfice comme cela se fait pour les fondations. J’ai plein d’idées, mais ça dépend de la réponse des gens», a conclu Gaston Pelletier.
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