Une pression de moins sur les directions d’écoles
Le nouveau confinement entré en vigueur le 9 janvier a apporté quelques changements dans les écoles de la région. Les élèves de 3e à 5e secondaire fréquenteront leur établissement scolaire une journée sur deux en alternance et à distance avec les supports informatiques qui leur ont déjà été distribués. L’annulation des épreuves ministérielles a été accueillie avec soulagement par les directions d’écoles.
Le retour en classe a été repoussé au 18 janvier au secondaire. Les élèves des écoles primaires ont pour leur part pu retrouver leurs amis et enseignants comme prévu le 11 janvier. «Nous étions dans la minorité des écoles encore en zone orange, donc ce changement de palier d’alerte est un ajout important de notre côté. Les activités parascolaires sont arrêtées. Les élèves sont déjà équipés pour suivre leurs cours à distance, donc ce n’est pas un enjeu de notre côté», explique la responsable des communications pour le Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, Geneviève Soucy. Du côté des écoles du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, l’accès à une connexion Internet est un enjeu auquel les directions scolaires se butent afin de permettre aux élèves de 3e à 5e secondaire de suivre leurs cours à distance.
«Tout le monde a accès à des supports informatiques, mais ce ne sont pas toutes les familles qui bénéficient d’une connexion à Internet sur notre territoire. C’est malheureusement hors de notre juridiction. On fournit des téléphones cellulaires ou des tablettes avec une connexion LTE. On fait le maximum, mais à l’impossible nul n’est tenu. On fait en sorte que ces élèves aient accès aux mêmes apprentissages que les autres», précise le directeur du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Bernard D’Amours. Il ajoute que toutes les demandes adressées au CSS en ce sens ont été répondues.
Les élèves seront autorisés à pratiquer des sports dans le cadre scolaire, par exemple lors de leurs cours d’éducation physique. Le retour en zone orange est évidemment souhaité après le 8 février, afin que les activités parascolaires et que tous les cours en présence puissent reprendre. Les programmes de sport-études et les projets pédagogiques particuliers faisant partie de l’horaire scolaire peuvent se poursuivre.
COUVRE-VISAGE
Au primaire, le changement principal est le port du couvre-visage pour tous les élèves, à l’exception de ceux de niveau préscolaire, dans les lieux communs et lors de leurs déplacements. Pour les récréations à l’extérieur, le port du couvre-visage n’est pas nécessaire. Au 3e cycle du primaire, le masque sera obligatoire en classe.
Des masques de procédure maintenant obligatoires dans les écoles secondaires, les centres d’éducation des adultes et les centres de formation professionnelle seront distribués lors de la première journée de retour en classe. «Nous n’avons pas d’inquiétudes du côté de l’approvisionnement. Il nous en restait en réserve pour environ deux semaines pour tous nos élèves de ces établissements», complète Mme Soucy. Quant au tutorat annoncé par le ministre de l’Éducation ce 8 janvier, la logistique devrait se préciser au cours des prochains jours. Des interrogations sont soulevées notamment concernant son déploiement et le recrutement des ressources humaines pour y prendre part. Des programmes de tutorat destinés aux élèves vivant des difficultés scolaires débuteront vers la fin du mois de janvier.
ÉPREUVES MINISTÉRIELLES ANNULÉES
L’annulation des épreuves ministérielles a été accueillie avec soulagement tant au Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup qu’à celui du Fleuve-et-des-Lacs, puisque la possibilité de fermeture en cas d’éclosion et le retour en classe repoussé d’une semaine en janvier soulevaient des inquiétudes. À tous les niveaux scolaires, la valeur du premier bulletin, dont la remise est prévue au maximum le 5 février, sera revue à la baisse pour augmenter celle du second bulletin. Les élèves en difficulté auront donc une autre chance de pouvoir réussir leur année scolaire.
«Dans les circonstances, c’était logique, puisque certains savoirs ont été moins approfondis en raison de la situation actuelle […] C’est une année exceptionnelle et il fallait rendre justice aux élèves. On ne peut pas les pénaliser en gardant les mêmes règles qu’à la normale», a souligné le directeur du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Bernard D’Amours.
Le document qui cible les savoirs essentiels à acquérir sera mis à la disposition des enseignants par le ministère de l’Éducation. Selon M. D’Amours, il donnera une ligne directrice qui sécurisera autant les élèves, leurs parents que les enseignants.
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