Des souvenirs de Cabano miniaturisés
André Pelletier a quitté Cabano à l’adolescence, mais le citoyen de Saint-Romuald (Lévis), aujourd’hui âgé de 75 ans, porte toujours la municipalité du Témiscouata dans son cœur. Depuis maintenant plus de 20 ans, le septuagénaire crée un village de Noël inspiré de l’endroit où il a grandi.
Formé d’une quinzaine de bâtiments uniques et de plusieurs dizaines d’autres éléments contextuels, tous faits à la main avec minutie et imagination, le village de Noël miniaturisé d’André Pelletier est une véritable œuvre d’art. Un détail à la fois, un élément de souvenirs après l’autre, une partie de Cabano d’antan a pris vie chez lui.
«J’ai commencé avec une ou deux maisons, puis celles de mon enfance me sont apparues et j’ai continué, j’ai ajouté des arbres, des terrains, des animaux. C’est toute une histoire!», raconte M. Pelletier, au bout du fil, précisant n’avoir jamais oublié d’où il vient, et ce, même s'il admet avoir quitté la région il y a longtemps.
«Cabano, c’est Cabano…lance-t-il en riant. C’est une histoire de cœur et j’y ai plusieurs beaux souvenirs.»
Le village miniature n’est pas une réplique de la municipalité de Cabano, là n’est d’ailleurs pas l’objectif. Les résidents de l’endroit y retrouveront toutefois plusieurs éléments qui leur sont familiers dans un contexte hivernal, dont une partie du lac Témiscouata, une section de la palissade du Fort Ingall et la rue Villeneuve où le créateur est né.
Une scène inspirée de la crise du verglas, une grande érablière et plusieurs ajouts comme des balançoires, de petits animaux, des arbres et des cordes de bois, pour ne nommer que ceux-là, complètent aussi le décor.
André Pelletier décrit que chaque pièce, aussi différente soit-elle, est produite à partir de plusieurs matériaux accumulés avec les années, dont des branches séchées et du bambou. Autres composantes nécessaires à l’élaboration du village : une grande patience et une passion débordante.
«Mon père a gagné sa vie à la Compagnie Fraser et je me suis aussi beaucoup inspiré du village Fraser durant la création. Les maisons sont toutes uniques, elles racontent chacune une histoire. Certaines sont très modestes, d’autres représentent la demeure de personnes plus fortunées», détaille M. Pelletier qui n’hésite pas à bonifier son œuvre de ses nouvelles idées.
Le village de Noël de Cabano n’est d’ailleurs pas la seule réalisation d’André Pelletier, un véritable amoureux de l’art et de l’artisanat. Adorant travailler de ses mains et se laisser guider par son esprit créatif, l’homme sculpte, peint et complète différents assemblages avec ce qu’il a sous la main.
«Je viens d’une famille d’artistes. Ma sœur fait de la peinture, mon frère a fait plusieurs sculptures, mon père dessinait. J’ai toujours eu du plaisir à créer», souligne-t-il.
Ces dernières années, André Pelletier avait cessé de monter son village de Noël, mais il a cependant décidé de reprendre la tradition cette année en période de confinement. Il y a 18 mois, M. Pelletier a aussi perdu sa femme et il a souhaité profiter la période des Fêtes pour se réapproprier le salon de la maison qu’elle avait l’habitude de fréquenter.
Lié à la magie de Noël, le village inspiré de Cabano ne sera jamais vraiment achevé, admet son créateur. Il restera néanmoins source de souvenirs, de bonheur et de fierté pour encore plusieurs années.
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