Suzanne Tremblay, ancienne députée de Rimouski-Témiscouata, s’éteint
L'ex-députée bloquiste Suzanne Tremblay, qui a représenté les électeurs du Témiscouata pendant un mandat, entre 1993 et 1997, est décédée ce samedi à l'âge de 83 ans. Elle laisse derrière elle les mémoires d’une femme dévouée, proche de ses convictions et de ses citoyens.
Indépendantiste, cultivée et ouverte sur le monde – elle a étudié en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis – Suzanne Tremblay a décidé de faire le saut en politique fédérale en 1993, après un parcours remarqué dans le milieu syndical et le domaine de l’éducation.
Mme Tremblay a figuré parmi la première cohorte d’enseignants lors de la fondation de l’Université du Québec à Rimouski, établissement qui lui a d’ailleurs rendu hommage en 2018 en lui remettant la Médaille d’or de l’université afin de souligner sa contribution «remarquable» au développement régional et son engagement envers les milieux ruraux.
Élue avec une importante majorité de 60 % des voix (avance de plus de 13 000 votes) à sa première élection, la nouvelle députée a fait son entrée à la Chambre des Communes au sein d’un Bloc Québécois fort qui représentait alors la première opposition officielle. Elle y portera plusieurs chapeaux, dont celui porte-parole de l’opposition officielle en matière de Patrimoine canadien.
Fière défenderesse des intérêts du Québec et du Bas-Saint-Laurent, elle est devenue aussi la première femme à occuper les fonctions de leader parlementaire du Bloc Québécois à la Chambre des communes.
Reconnue pour sa verve et son assurance, Suzanne Tremblay a gardé la confiance des électeurs jusqu’en 2004, année où elle a annoncé son retrait de la politique. Notons cependant qu’elle a représenté le Témiscouata pendant seulement quatre ans, puisque la région est passée dans la circonscription voisine (représentée par Paul Crête) avant son 2e mandat débuté en 1997.
Si elle a quitté la politique fédérale à 67 ans en raison de problèmes de santé, Mme Tremblay n’a cependant jamais abandonné complètement l’arène politique, puisqu’elle a plus tard été élue conseillère municipale à Saint-Fabien.
Elle s’impliquera aussi beaucoup dans sa communauté à travers différents organismes. Elle n’osera pas non plus se prononcer sur la politique fédérale et à encourager les candidats en qui elle croit.
En 2019, Mme Tremblay a accordé publiquement son soutien au candidat néo-démocrate Guy Caron – et non à la candidate du Bloc Québécois – dans le cadre des élections fédérales.
RÉACTIONS
Depuis l’annonce de son décès, de nombreuses figures politiques ont souligné la contribution de Suzanne Tremblay. Ils ont rappelé son aplomb qui ne laissait personne indifférent, mais aussi sa sensibilité et son amour de sa région qui l’a adopté au début des années 60.
«Je me souviendrai d’elle comme d’une femme de premier plan pour défendre notre région et elle est une inspiration en ce sens pour moi», a souligné l’actuel député du Bloc Québécois dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, qui l’a connue à la Coalition urgence rurale du Bas-Saint-Laurent.
«Nous rendons hommage à une battante, à une femme dévouée à ses convictions », a de son côté déclaré le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, Guy Caron a mentionné que Suzanne Tremblay «a été une géante dans la défense des intérêts de la région […]».
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