Logement social : Québec et Ottawa sommés d’en faire plus
Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, et son collègue de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, montent au créneau en soutien aux organismes qui réclament davantage de logements sociaux, dont le Comité logement Rimouski- Neigette. Les besoins deviennent de plus en plus criants, particulièrement pour les grands logements de cinq pièces et demi et plus.
«La situation du logement social illustre mieux que n’importe quelle autre le problème du fédéralisme canadien : les besoins sont à Québec, l’argent est à Ottawa… et il y reste! Tout comme dans le secteur de la santé, le gouvernement fédéral conserve les budgets et il les distribue au compte-gouttes dans le seul but d’exposer le plus possible l’unifolié», illustre M. Blanchette-Joncas. «Tout comme dans le réseau de la santé, depuis 1993, Ottawa se désengage du logement social, laissant Québec devant un manque à gagner d’au moins 100 M$ par année. Un comité de l’ONU a même demandé au gouvernement canadien de considérer les problèmes des sans-abris et des mal-logés comme une urgence nationale», ajoute-t-il.
Son collègue à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, déplore que le gouvernement fédéral ferme les yeux sur les particularités du Québec en la matière. «Contrairement aux autres provinces ou territoires, le Québec a échafaudé sa propre stratégie de logement. Malgré cela, le gouvernement fédéral s’entête à imposer ses conditions dans un domaine où Québec se trouve en meilleure posture pour s’entendre avec les municipalités, qui gèrent le tout, au bout du compte», s’insurge M. Lebel. «Quant au gouvernement de la CAQ, je regrette et je dénonce qu’il n’ait pas eu la vision d’inclure le logement social dans son plan de relance économique. Ce genre d’infrastructure est essentiel dans notre communauté, il faut revoir le financement accordé aux projets de logements sociaux», insiste-t-il.
Dans Rimouski-Neigette, 300 ménages patientent toujours pour accéder à un logement social (plus de 38 000 à travers le Québec). Près de 1 200 habitent un appartement inadéquat, trop petit ou inabordable. Plus du tiers des locataires consacrent au-delà de 30 % de leur revenu au logement, et presque 15 % doivent y allouer 50 % de leur budget. Après avoir atteint un taux d’inoccupation quasiment jamais vu de 5 % en 2016, la proportion de logements vacants s’établit maintenant à 2,6 % et le Comité logement Rimouski-Neigette s’attend à ce qu’il baisse jusqu’à 2 % cet automne.
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