Démarches pour l’implantation de poulaillers urbains à Rivière-du-Loup
Le Collectif Poules RDL a fait part au début du mois de juin de son désir de légaliser la garde de poules urbaines par les citoyens de Rivière-du-Loup dans le cadre de la règlementation municipale. Les membres du collectif favorisent le bienêtre animal et veulent que le tout s’effectue dans le respect du voisinage.
«Dans le collectif, on est plusieurs à avoir testé les jardins et on veut avoir plus d’autonomie. Les œufs, c’est un moyen facile de faire un pas de plus dans cette direction. On le voit sous une forme d’éducation pour éviter le gaspillage alimentaire», explique la porte-parole du collectif, Jeanne Trachy. Un modèle de poulailler collectif partagé par plusieurs familles pourrait aussi être envisagé afin de favoriser l’autonomie, la sécurité et la solidarité alimentaire. Mme Trachy rappelle qu’une poule peut vivre jusqu’à 10 ans et qu’il faut prendre soin de ces animaux en hiver. Les citoyens ont une responsabilité envers leurs animaux et envers la collectivité. «Ce n’est pas parce qu’on veut des poules que les voisins veulent les entendre chanter à cinq heures du matin, on ne veut pas ça», précise-t-elle.
De nombreuses conditions devront être respectées par les personnes qui désirent accueillir de nouvelles amies à plumes dans leur cour, notamment un maximum de 3 à 5 poules, un nombre restreint de coqs, des dimensions de poulailler adéquates, s’assurer que ce dernier est isolé pour l’hiver et la création d’un registre de propriétaires de poules par l’entremise d’un permis. L’accès à de l’eau fraiche et à une liste de vétérinaires pouvant prendre soin des poules font aussi partie des éléments à inclure dans le projet. Ils devraient d’ailleurs faire l’objet de discussions avec la Ville.
Le Collectif a déposé récemment une lettre avec des recommandations et de la documentation officielle pour informer la Ville de sa demande. «Je suis une citadine qui fait son petit jardin. Je ne fais pas de conserves, c’est simplement pour le plaisir d’aller chercher mes concombres et mes tomates. Les poules, c’est une suite logique de cette démarche. Ça permet d’inclure les enfants dans le projet. Il est possible de prendre des cours en ligne pour en apprendre plus sur les interactions avec cet animal», explique Mélanie Blier, membre du Collectif Poules RDL. Déjà, de nombreuses villes ailleurs au Québec ont tenté l’expérience en autorisant la garde de poules pour leurs citoyens.
Toute personne désireuse de se doter de poules devra démontrer que son projet a été réfléchi afin d’obtenir un permis. Pour plus d’information, il est possible de contacter Jeanne Trachy, au nom du Collectif Poules RDL au 418-473-8490 ou à l’adresse courriel [email protected]. On peut joindre le groupe Collectif Poules RDL sur Facebook.
Une consultation sous le thème de l’agriculture urbaine organisée par la Ville de Rivière-du-Loup devait avoir lieu ce printemps, mais elle a été retardée en raison de la pandémie. Les membres du collectif Poules RDL disent avoir senti une ouverture de la part de l’organisme municipal concernant les poules urbaines. Pour la Ville de Rivière-du-Loup, le but de tenir ce genre de consultations est d’avoir le pouls de la population sur les enjeux actuels, confirme Karine Plourde du Service des communications. Éventuellement, d’autres demandes sous le même thème auraient pu évoluer à la suite de la consultation.
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