Blocage ferroviaire à L’Isle-Verte
Une vingtaine de manifestants bloquent depuis ce matin le trafic ferroviaire en provenance de l’ouest sur le rail du CN à L’Isle-Verte, sur le territoire traditionnel Wolastoqiyik Wahsipekuk (Malécite).
Selon les informations récoltées sur place, le blocage se veut en solidarité avec la nation Wet’suwet’en, qui lutte présentement contre la construction par la compagnie Coastal GasLink d’un pipeline de 670 kilomètres sur ses territoires ancestraux, au nord de la Colombie-Britannique. Un campement de soutien a été érigé dans le Parc Municipal Samuel-Côté, à l’intersection des rues Gagnon et d’Auteuil.
L'un des manifestants a confirmé que le groupe est formé majoritairement de non-autochtones sympathiques à la cause défendue par les chefs héréditaires de la nation Wet'suwet'en. Ils ont confirmé leur intention de rester sur place tant et aussi longtemps que la situation n'est pas résolue. Une tente a été installée, et plusieurs d'entre eux s'affairaient à aménager les lieux en pelletant de la neige. Trois monticules de neige ont été formés sur les rails. Le secteur est sous une importante observation policière de la part de la Sûreté du Québec, qui contrôle par ailleurs l'accès au campement.
«Le gouvernement de la Colombie-Britannique a fait une grave erreur. Il ne s’est pas assuré d’avoir une entente avec les chefs héréditaires avant d’autoriser le projet de TransCanada. Il est plus que temps qu’il admette ses torts. Un dénouement responsable passe par l’adoption des quatre demandes des chefs héréditaires : que la province suspende les permis de Coastal GasLink, que la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et le consentement libre, préalable et éclairé soit respecté, que la GRC se retire, et que cesse l’utilisation de la force pour accéder au territoire Wet’suwet’en. Répondre à ces demandes est une obligation morale, politique et juridique» ajoute Maggie une militante présente sur les lieux, par voie de communiqué. Ils demandent entre autres la suspension du projet de pipeline en Colombie-Britannique et que la GRC se retire du territoire de la nation Wet'suwet'en.
«Les politiciens essaient de mettre en opposition les travailleurs et travailleuses avec les gens qui font les blocages, mais c’est pour détourner l’attention du public des vrais coupables des mises à pied: l’imposture des gouvernements et le support sournois qu’ils offrent à TransCanada malgré l’absence de consentement des chefs héréditaires Wet’suwet’en» explique Stéphanie par l'intermédiaire d'un communiqué. À noter que les manifestants ne veulent pas être identifiés formellement puisqu'ils sont conscients que leurs actions sont illégales.
12 commentaires
dépossession de leurs terres, " qui tente d'appuyer oui de re-déclarer qu'on a été dépossédé de nos terres.