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Opération de sauvetage pour une baleine à bec en difficulté près de l'ile Verte

durée 27 août 2019 | 15h35
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Des riverains de l’ile Verte ont participé au sauvetage d’une petite baleine à bec de Sowerby qui se trouvait en difficulté tout près du rivage en eau peu profonde dans le secteur du Bout-d’en-Haut, le 25 aout dernier. Grâce à leurs efforts, ils ont porté secours à une espèce encore bien peu documentée, dont les observations se font rares dans le fleuve Saint-Laurent. 

    «Mon frère se promenait sur la rive nord de l’ile, sur les rochers, quand il a entendu la baleine se débattre. Il s’est rapproché du bord et nous a appelés quand il a constaté qu’il s’agissait d’un mammifère marin. En nous dirigeant sur place, nous avons avisé le biologiste Pierre-Henry Fontaine, qui nous a suivis. On a essayé pendant quelques heures de la repousser vers le large, mais elle revenait toujours vers le bord», raconte la mairesse de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, Louise Newbury. Cette dernière a d’ailleurs documenté l’opération de sauvetage en photos.

    Le mammifère marin s’est débattu, puis a semblé reprendre de la vigueur et s’est finalement dirigé vers des eaux plus profondes du fleuve Saint-Laurent, relate Marie-Ève Muller, porte-parole du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins.

    «J’espère que c’est bon signe pour la suite des choses. Nous étions bien heureux de voir qu’elle est repartie, ça nous donne un peu espoir. Ce n’est pas une espèce qui est courante dans le coin», ajoute Mme Newbury.

    Les images du sauvetage ont été envoyées à une équipe de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal qui a évalué l’état de l’animal. «Il semblait émacié, alors il est possible qu’on retrouve sa carcasse, mais il se pourrait que non, puisque la résilience des animaux peut être surprenante», ajoute Mme Muller.

    UNE OBSERVATION RARE

    Les observations de baleines à bec sont rares, alors en voir une vivante est «plutôt exceptionnel», selon la porte-parole du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins. Les baleines à bec sont une famille de mammifères marins très peu connue qui compte 23 espèces. Elles passent peu de temps à la surface de l’eau et se tiennent à de grandes profondeurs (plus de 500 mètres).

    Les observations se sont faites pour la plupart à la surface de l’eau lors d’échouages, où des carcasses sont retrouvées. «C’est la preuve qu’il reste encore beaucoup de recherche à faire sur les mammifères marins du fleuve Saint-Laurent», a commenté Marie-Ève Muller. D’après cette dernière, ce secteur du fleuve Saint-Laurent, près de l'ile Verte, n’est pas reconnu pour être problématique pour l’échouage des baleines.

    Selon Pêches et Océans Canada, on retrouve les baleines à bec de Sowerby exclusivement dans l'Atlantique Nord. On la retrouve dans les eaux au large de l'Amérique du Nord, du nord-est des États-Unis jusqu'au détroit de Davis. Les observations sont toutefois relativement rares. En 2011, cette espèce a été inscrite sur la liste des espèces préoccupantes en vertu de la Loi sur les espèces en péril.   

    QUOI FAIRE ?

    Le premier réflexe pour un citoyen qui trouverait un mammifère marin en difficulté est de contacter le numéro sans frais 1-877-7baleine (1-877-722-5346). Des professionnels guideront les personnes sur place dans leur intervention et pourront leur fournir du soutien par téléphone. «C’est vraiment important d’appeler pour donner toutes les chances à l’animal de pouvoir s’en sortir», précise Mme Muller.

    Lors de la journée d’hier, des bénévoles s’assuraient de faire le tour des rivages de l’ile, avec le soutien des riverains, dans le cas où une carcasse serait retrouvée. Leur vigilance sera accrue au cours des prochains jours en raison de cette situation exceptionnelle. «On invite tout citoyen qui observerait une baleine à bec à prendre une photo et à nous l’envoyer le plus rapidement possible. Ce sont des observations très intéressantes pour nous, et nous pourrons déterminer s’il s’agit du même animal. Toute information est appréciée», conclut Marie-Ève Muller.

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