Un chevreuil a élu domicile sur la rue Fraser
Depuis plus d’un mois et demi, un couple résidant sur la rue Fraser à Rivière-du-Loup a la visite quotidienne d’un compagnon peu banal. Un jeune chevreuil mâle a élu domicile sur leur propriété en attendant de passer l’hiver.
L’animal a été aperçu à quelques reprises aux abords de la route au cours des dernières semaines. Une marcheuse a même été surprise de voir la sympathique bête de tout près quand elle ne s’y attendait pas.
Pourtant, le chevreuil n’était pas simplement de passage dans le secteur. Depuis février, il a fait d’un grand terrain, situé entre les rues Lafontaine et Saint-Pierre, son habitat. «Nous l’apercevons à tous les jours. Il vient à notre rencontre dès qu’on met les pieds à l’extérieur. Parfois, il s’allonge même près d’une fenêtre à l’arrière de la maison», raconte la propriétaire.
Nommé affectueusement Fabien, le chevreuil était tout petit et maigre quand il a été vu pour une première fois. Sans mère à l’horizon, peut-être même sans grand repère, il a décidé de rester dans les parages. «Je lisais que l’hiver, les chevreuils restent dans un petit territoire pour la nourriture. C’est un peu ce qu’il a fait, finalement, avec notre terrain», s’émerveille la dame.
L’animal est nourri régulièrement d’amandes et de pommes. De petites gâteries qui ont assurément faciliter son adaptation à la présence humaine. Enjoué et curieux, l’animal se montre le bout du nez quand il voit quelqu’un à l’extérieur ou lorsqu’on l’appelle. Il se laisse même approcher avec une certaine facilité, une fois sa confiance gagnée.
Évidemment, la situation est exceptionnelle. Une expérience comme celle-ci ne se reproduira probablement jamais, note avec justesse la propriétaire des lieux. L’objectif n’est d’ailleurs pas de le garder une fois l’hiver terminé. L’idée initiale était surtout de lui faire prendre des forces et d’éviter qu’il ne prenne fuite du côté de la rue Fraser ou de l’autoroute 20.
À quelque part, le départ prochain de Fabien créera un vide dans la cours arrière de la grande maison. Ses propriétaires s’étaient habitués à sa présence et ils avaient, avouons-le, développé une certaine affection pour l’animal. En rétrospective, ces résidents de la ville pourront néanmoins dire qu’ils ont vécu une histoire peu commune à l’hiver 2018.
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