Aqueduc et égouts dans le secteur de la rue de la Sucrerie
Des travaux dispendieux, mais nécessaires?
Desservir le secteur de la rue de la Sucrerie en eau et en égouts est un projet de grande envergure qui vient également avec un coût très élevé. Les implications financières nécessaires à sa réalisation ont été présentées, cette semaine, aux résidents du quartier lors d’une rencontre d’information organisée par l’administration municipale de Rivière-du-Loup.
Près de 70 citoyens étaient présents au Collège Notre-Dame afin de participer à cette soirée qui s’est déroulée dans le respect et l’écoute. Preuve que l’intérêt est là pour ce projet évoqué depuis près de 40 ans.
Quatre scénarios, très bien documentés, leur ont donc été présentés, soit la connexion à l’aqueduc (voirie et pluvial) seulement ou la connexion aux réseaux d’égout et d’aqueduc ensemble. Dans les deux cas, des estimations incluant une subvention, ou non, étaient incluses.
«L’objectif était vraiment de leur présenter l’image complète. On voulait leur donner toute l’information afin qu’ils puissent prendre une décision éclairée. Ce projet représente beaucoup d’argent, c’est majeur pour eux. La Ville n’impose rien, c’est leur propre choix», partage Jacques Moreau, trésorier à la Ville de Rivière-du-Loup.
Pour la présentation, M. Moreau était accompagné du conseiller municipal Jacques Minville, du directeur des Services techniques et du développement durable Gérald Tremblay, du directeur général Jacques Poulin et de la mairesse de Rivière-du-Loup Sylvie Vignet.
6 400 000 $
Évidemment, un raccordement des 84 résidences et bloc appartements du quartier à l’eau et aux égouts - la totale - est le projet le plus dispendieux, mais également le plus intéressant pour les résidents. Concrètement, selon la présentation faite, les coûts sont actuellement estimés à 6,4 M$.
Avec l’obtention d’une éventuelle subvention, que l’on cible à 50 % dans le cadre de l’exercice, cela représente une facture de 800 000 $ pour l’ensemble des citoyens louperivois (rue et asphaltage) et un montant de 2 400 000 $ à être assumé par les résidents du secteur desservi.
Pour les résidents propriétaires d’une maison et d’un terrain de dimension moyennne, il serait question d’une facture supplémentaire d’environ 1 542 $ chaque année, sur une période de 20 ans, ou d’un paiement unique d’environ 23 000 $. À titre informatif, ces chiffres doubleraient si jamais aucune aide financière n’était obtenue.
«Le mot clé est subvention. C’est vraiment un critère important» , confirme Jacques Minville, qui a discuté du dossier avec chaque citoyen du secteur lors de la dernière campagne électorale. «Le nouveau programme d’infrastructure municipal en eau (PPRIMEAU), auquel nous souhaitons appliquer, présente aujourd’hui une opportunité que nous n’avons jamais eue auparavant.»
SONDAGE
Mardi soir, un sondage a été réalisé auprès des citoyens présents. On leur demandait de s’exprimer au sujet des scénarios présentés. Selon nos informations, près de 80 % des 56 répondants ont signalé leur accord au projet détaillé ici haut, celui incluant l’aqueduc, les égouts et une subvention.
Aux dires de Jacques Minville, les résidents sont ouverts au projet, puisque le gouvernement du Québec a apporté des changements importants au niveau des fosses septiques en 2015. Ceux-ci impliqueront des dépenses très importantes si celles des résidents ne respectent pas certaines conditions, dont la distance du puits et la superficie du terrain, notamment.
«Plus de la moitié des résidents risquent d’être touchés éventuellement par le règlement. Leurs puits sont à la fin de leur vie utile et cela va causer des problèmes. S’ils font des travaux, ils doivent se conformer au règlement», explique-t-il. «Avec cela en tête, le prolongement des réseaux de services publics devient intéressant.»
Les prochaines étapes pour les responsables du dossier sont l’application au programme de subvention avec l’aide du député, effectuer des démarches auprès du Ministère des affaires municipales et Occupation du territoire (MAMOT) et, quand ce sera le moment, réaliser un référendum. La Ville souhaite alors que chaque propriétaire du secteur de la rue de la Sucrerie ait en main un résumé personnel et précis de ce que les travaux impliquent financièrement pour lui.
Si tout se déroule bien, et que les résultats du référendum sont positifs, l’objectif est que le projet soit complété en 2019.
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