Prelco : le mur de la discorde
Ayant vu leur premier projet de stationnement pour camions lourds être refusé l’an dernier, l’entreprise Prelco n’a pas baissé les bras. Elle propose aujourd’hui un plan révisé afin de satisfaire les citoyens du secteur et calmer leurs inquiétudes. Loin d’être convaincus, plusieurs d’entre eux restent toutefois farouchement opposés au projet.
Les nouvelles idées proposées par Prelco étaient présentées, lundi, lors d’une assemblée publique de consultation tenue au tout début de la séance du conseil municipal. Cette procédure est nécessaire, puisque l’entreprise souhaite aménager son stationnement de l’autre côté du boulevard Cartier, dans la cour arrière de ses nouveaux locaux (anciennement Porte Royale), ce qui correspond à une zone résidentielle. Prelco tente ainsi de remédier à un problème d’espace.
Concrètement, l’entreprise louperivoise est retournée à la table à dessin et propose maintenant une zone tampon en aménageant un talus de 10 mètres par 2 mètres de hauteur surplombé d’un mur acoustique de 3 mètres de hauteur. Dans sa deuxième mouture du projet, Prelco présente aussi des mesures d’atténuation pour limiter le bruit et la poussière causés par les camions semi-remorques. Le stationnement, dit-on, serait utilisé surtout le vendredi soir et le lundi matin.
«Nous considérons aujourd’hui que Prelco a fait un travail important, comme nous lui avions demandé. Avant de dire non complètement au projet, on voulait qu’ils le travaillent et qu’ils nous présentent autre chose», a mentionné la mairesse Sylvie Vignet. «De notre côté, on trouve que l’entreprise amène certaines solutions. Mais ce n’est pas moi qui vis là. On voit bien que les citoyens ne semblent pas être d’accord.»
OPPOSITION
Lundi, une dizaine de résidents du secteur touché par ce projet ont effectivement fait entendre leur voix devant le conseil municipal. Le consensus était évident : personne ne souhaite sa réalisation. Ils estiment que la palissade va avoir un impact important sur leur qualité de vie et sur la valeur de leur propriété.
«Nous ne sommes même pas certains que ce mur sera efficace, mais ce qu’on sait, par contre, c’est que je ne verrai plus les couchers de soleil ni la ville. Un agent d’immeuble m’a aussi assuré que ma maison allait être très difficile à vendre. C’est sans parler de son évaluation qui sera certainement en baisse», s’est désolé un citoyen.
Un autre résident avait les mêmes inquiétudes. «C’est certain que nos maisons vont perdre de la valeur. Qui va me payer la différence? Prelco? La Ville? Des vans, je n’en veux pas dans ma cour», a-t-il clamé.
Les personnes présentes mentionnent que l’entreprise devrait utiliser les terrains qu’elles possèdent du même côté de son usine pour stationner ses camions. Ainsi, le stationnement du 89, boulevard Cartier, devrait accueillir le stationnement des employés. En réponse, la Ville leur a répondu que la suggestion avait été faite à l’entreprise, en vain.
«Le département d’urbanisme a apporté différentes solutions. Des choses ont été suggérées, mais cela fait, on ne peut pas forcer l’entreprise à faire quelque chose qu’elle ne veut pas faire. Le projet est soumis comme la compagnie le souhaite.»
SIGNATURES
Les citoyens concernés ont maintenant l’opportunité de démontrer leur opposition en recueillant les signatures nécessaires pour forcer la Ville à soumettre le projet à un référendum. La date limite pour cela est le 8 février prochain. «Les citoyens ont à se prononcer. Ils ont maintenant cette latitude et ils vont l’utiliser, j’en suis certaine», a indiqué Sylvie Vignet.
Le conseil municipal rendra sa décision le 12 février. Mme Vignet n’a d’ailleurs pas fermé la porte à un nouveau refus du projet si les citoyens faisaient preuve de conviction dans leur opposition.
16 commentaires
Ensuite vous êtes les premiers à chialer qu’il n’y a pas de job payante a Rivière-Du-Loup!
Normal les entreprises fuient à cause de gens qui ne font que brailler...
Mme le maire Vignet ne semble pas porter trop ses culottes.Amener la pétition que je la signe .
D'après ce que je comprend ce serait un mur d'environ 15 à 16 pieds de haut (parce que e pense que l'on veut faire croire aux gens que 5 mètres c'est moins haut que 15 pieds d'après certains ingénieurs). On a payé combien de $$$$$$$ pour déplacer la boite de tole sur l'édifice Jean Léon Marquis pour plaire à 2 ou 3 propriétaires de la rue Martin?
Encore le syndrome du "Ouf, c'est pas dans ma cour! Ne chialez pas d'un coup que ça se retrouverait dans la mienne..."
Il y a au dessus de 330 employés, avez-vous imaginé les problèmes de trafic (autos et piétons) que ça va occasionner. On va récréer une deuxième fromagerie
On va mettre encore une autre lumière, voyons donc!!!!
Dans 15 ou 20 ans, si la tendance se maintien, ils (Prelco) et les
autres, vont tous avoir a déménager suite a la hausse du niveau des
océans (fleuve).
Comme quoi, a un problème, il y a toujours une solution, mais qui n'est
pas sans problèmes...
Ainsi va la vie !