Maison Desjardins de soins palliatifs : promesse tenue
*En 2017, votre journal Info Dimanche a célébré ses 25 ans de publication. En cette année particulière, nous vous offrons un retour sur certains des faits ayant marqué notre région en compagnie de ceux qui les ont animés.
Si Rivière-du-Loup et le KRTB peuvent aujourd’hui se compter chanceux de bénéficier d’une maison de soins palliatifs performante, appréciée et en santé financière, c’est un peu, beaucoup, en raison d’une promesse qu’avait faite Carol Jean à sa mère.
Voué à l’accueil, à l’hébergement, aux soins et à l’accompagnement des personnes en fin de vie, l’organisme a ouvert ses portes en mars 2009, à la suite d’un vaste mouvement de solidarité communautaire et humanitaire.
L’initiative avait cependant été lancée officiellement vers 2002, après les Jeux de la francophonie canadienne. «Avant que ma mère nous quitte, je lui avais promis de travailler pour l’ouverture d’une maison de soins. Les besoins étaient là, tellement qu’aujourd’hui, on se demande pourquoi on ne l’a pas fait avant!», se remémore M. Jean.
Avec l’aide d’une équipe dynamique et déterminée, en partie la même qui avait réussi à organiser des Jeux de la francophonie exceptionnels, M. Jean s’est lancé dans ce projet avec des idées de grandeur. «Le défi qu’on avait était financier. L’objectif était d’ouvrir la maison sans dette et avec un fonds de roulement», souligne-t-il. Non pas sans effort il aura finalement pu dire: mission accomplie.
Durant plusieurs années, le travail du conseil d’administration et l’implication des partenaires financiers ont été phénoménaux. Non seulement ont-ils amassé le 1,2 M$ nécessaire pour construire et aménager la maison, ils ont également débuté avec une somme de 700 000 $ pour la Fondation.
«Les activités de financement ont toutes été de beaux succès. Je me souviens notamment de celle réalisée en collaboration avec les Fusiliers du Bas-Saint-Laurent. L’objectif était de 15 000$, mais c’est finalement 102 000$ qu’on avait retirés ce soir-là. C’était exceptionnel.»
Parmi les faits faits marquants, il y a aussi eu le don de 250 000 $ de Desjardins pour s’approprier le nom des lieux, la vente des pièces à l’unité par Michel Daris et la vente de briques symboliques.
«Nous avions vendu plus de 5000 briques à 20 $ et un millier de personnes s’étaient aussi présentées à la fin de semaine porte ouverte. À ce moment-là, je savais que c’était parti, la population s’était vraiment approprié la maison», ajoute-t-il.
Si le parcours n’a pas été sans embuches, pensons notamment à la bataille pour les subventions gouvernementales et à celle contre la Société d’habitation du Québec, Carol Jean ne regrette rien du chemin parcouru. «Ce projet a eu un impact rapide et important dans la communauté et c’est pour moi une grande fierté. C’est ma plus grande réussite et elle m’a permis de tenir une promesse, c’est spécial.»
Aujourd’hui, la Maison Desjardins de soins palliatifs du KRTB est essentielle et il serait impensable de s’en priver. Elle est encore soutenue par une population qui croit en sa noble mission et qui l’encourage financièrement.
6 commentaires
Malgré l'octroi de quelques centaines de milliers de dollars en budget accordés finalement, la maison a encore besoin du soutien de la population pour boucler son budget. Le réseau de la santé pendant ce temps-là continue à se faire couper les vivres. Nous avons une maison de soins palliatifs de grande qualité pendant que les soins et services de santé ailleurs peinent à répondre au besoin. On ne peut pas tout avoir semble-t-il.
Tu manque à Rivière-du-Loup, mais nous profitons toujours de ce service devenu indispensable. Nous te sommes très reconnaissant pour toute ton implication !
Prends en le mérite.
Je poursuis mon bénévolat comme réceptionniste
Tu es un homme d'envergure et bravo tu as tenu la promesse faite à ta mère !!! Sois fière de cette belle réalisation Carol!!!!😀
Hé oui, tout cela, c'est grâce à toi et à ton équipe! C'est tout à ton honneur! Reviens-nous vite à Rivière-du-loup, il y en aura encore bien d'autres des causes qui valent la peine!!!
Amitié.
Gilles D'Amours, du Grand Rivière-du-loup...