Un peu de chaleur pour Noël
Une initiative visant à venir en aide aux gens en situation de pauvreté ou même d’itinérance vient de voir le jour à Rivière-du-Loup, à quelques jours de Noël. Vendredi après-midi, les arbres du parc Blais étaient ornés de mitaines, tuques et foulards que les gens dans le besoin pourront venir chercher.
L’initiative est celle de Sylvie Sirois, une résidente de Saint-Antonin. Inspirée par un mouvement qui a touché différentes villes canadiennes et américaines, dont Trois-Rivières et Sherbrooke, elle a décidé d’emboiter le pas cette année.
«C’est un geste de générosité et de solidarité. Quand on m’a parlé de cela, j’ai trouvé que c’était tellement une belle idée», explique-t-elle.
Depuis une semaine, Mme Sirois parle de son projet sur les réseaux sociaux. Elle tente de faire passer le mot et d’encourager les gens à la suivre dans cette aventure. «Les gens disent qu’on n’a pas de sans-abri ou de personnes pauvres à Rivière-du-Loup, mais ce n’est pas vrai, il y en a beaucoup», a ajouté la dame au grand cœur.
Les accessoires qu’elle a accrochés vendredi sont de belle qualité. Elle en avait d’ailleurs une vingtaine de disponibles. «Je suis même allé en acheter ce matin. Je trouve cela important. Je veux que les gens qui ont froid puissent avoir chaud comme moi j’ai chaud.»
ILLÉGALE?
Vendredi en début de journée, Sylvie Sirois a contacté la Ville de Rivière-du-Loup pour l’informer de ses actions à venir. On lui a répondu que ce n’était pas possible, faute de permis. Elle n’était simplement pas au courant.
«J’en avais aucune idée, mais je ne pouvais pas me défiler. J’avais dit souvent que je voulais le faire, alors je suis là», indique Mme Sirois. «Je ne veux absolument pas nuire à la municipalité ou quoi que ce soit. Je ne veux pas créer de problème. Je souhaite seulement faire un beau geste pour Noël.»
Évidemment, il serait surprenant que les autorités lui fassent cadeau d’une amende, mais les chances restent élevées que ces accessoires d’hiver soient enlevés et transportés à la Société Saint-Vincent-de-Paul. Pire, les objets pourraient être pris par des personnes mal intentionnées.
«Je ne le souhaite pas, mais je sais que c’est possible. J’espère seulement pouvoir aider une personne aujourd’hui. C’est mon objectif.» À ceux et celles qui croient que le geste aurait été plus efficace en allant directement à l’organisme d’aide aux démunis, elle répond : «La Saint-Vincent-de-Paul sera-t-elle ouverte ce soir? Non. Les vêtements ici seront disponibles.»
Sylvie Sirois souhaite faire de l’initiative quelque chose de récurent à Rivière-du-Loup. L’an prochain, elle promet prendre de l’avance et d’obtenir un permis auprès de l’administration municipale.
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