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Le référendum catalan vu par deux Louperivois

durée 2 octobre 2017 | 16h01
  • Deux Louperivois, Élise Péloquin et Vincent Couture, étaient aux premières loges dimanche lors du référendum sur l’indépendance de la Catalogne. Un vote jugé illégal par le pouvoir central espagnol et marqué par la violence de la garde civile, mais aussi, et surtout, par le camp du «Si» (Oui) qui l’a emporté avec plus de 90 %.

    «Quelle journée! lance d’entrée de jeu le Louperivois. C’était hallucinant. La façon dont les Catalans se sont comportés, avec tellement de détermination, mais surtout, la maturité qu’ils ont affichée, c’était incroyable. Ils sont demeurés pacifiques, rien n’a été brisé, pas de vitre, pas de casse. Ils ont été incroyablement dignes», raconte M. Couture.

      >> AUSSI À LIRE : Quand Barbara veut quitter Mario... ou le viol démocratique

    Avec Élise Péloquin, il fait partie d’une mission du Réseau Québec-Monde parmi laquelle ont retrouvait aussi l’ancien député bloquiste Paul Crète ainsi qu’une trentaine de personnes comprenant des universitaires, des étudiants, des doctorants, des enseignants ainsi que des élus, dont la chef bloquiste, Martine Ouellet.

    Présents en Catalogne depuis la semaine dernière, le groupe a pu rencontrer différents partis qui composaient le camp du Oui. Un seul parti opposé à l’indépendance a accepté de les rencontrer. «Nous avons eu l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des représentants de partis politiques, de groupes de la société civile et d’un syndicat, tous en faveur de la tenue d’un référendum qu’ils soient pour le « si » ou pour le « no ». Ces échanges nous ont permis de mieux comprendre les enjeux du référendum catalan», souligne Vincent Couture.

    Dimanche, jour du référendum, la mission s’est divisée en quatre groupes. Celui de Vincent et Élise a été témoin de la tenue du vote dans cinq bureaux différents. Heureusement, ces pôles ont été épargnés des exactions de la garde civile.

    «Nous y avons vu des gens qui avaient passé la nuit là, histoire d’empêcher les gardes de saisir les boites de scrutin. Des gens âgés qui ont connu la dictature de Franco étaient fiers de pouvoir voter et ont affirmé ne pas avoir peur des autorités espagnoles, malgré les frappes violentes», raconte le président régional du Parti québécois.

    Déjà le 7 septembre, le Tribunal constitutionnel a jugé le scrutin illégal. Qu’à cela ne tienne, le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont a tout de même choisi d’aller de l’avant. «Malgré tout ce que le pouvoir espagnol a fait, les Catalans ont réussi à conserver l’exercice démocratique crédible. Ils ont même confectionné une liste électorale universelle. C’était impressionnant», souligne le Louperivois.

    RÉSULTATS ET VIOLENCE

    Selon le gouvernement catalan, plus de 800 personnes ont reçu une assistance médicale suite aux interventions musclées de la garde civile. Pour empêcher les citoyens de voter, les policiers d’état ont fait usage de la force alors que des tirs de balles de caoutchouc ont été rapportés.

    Selon les autorités catalanes, le «oui» aurait recueilli 2 020 144 voix contre 176 566 voix pour le «non». La participation s’élève à 42 %. Toutefois, les autorités catalanes rapportent que près de 400 bureaux de votes n'ont pu fonctionner normalement à la suite de l’intervention de la garde civile et d’autres moyens employés par le gouvernement. Selon Wikipédia, le gouvernement catalan affirme qu'environ 770 000 votes n'ont pu être comptabilisés, ayant été confisqués ou détruits par la police espagnole.

    Dimanche soir, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a déclaré lors d'une allocution radio-télévisée : «Il n’y a pas eu de référendum aujourd’hui» en Catalogne.

    Quant à ceux qui souhaitent et espèrent une condamnation des pays de l’Union européenne, il ne faudrait pas oublier que certains pays comme l’Angleterre avec l’Écosse et la France avec la Corse ne souhaitent pas attiser les ferveurs de leurs propres indépendantistes.

    Comme le rappelait avec justesse le chroniqueur de LaPresse+, Yves Boisvert, dans l’édition de lundi : «Aucun État ne veut réveiller les nationalismes qui somnolent en son sein(…).»

     

     

    commentairesCommentaires

    3

    • F
      Frank
      temps Il y a 6 ans
      «Aucun État ne veut réveiller les nationalismes qui somnolent en son sein(…).»

      Alarmant de voir tous ces chefs d'états faire passer leurs intérêts politiques avant les principes de la démocratie. Nos politiciens aujourd'hui sont tellement petits.
    • A
      André
      temps Il y a 6 ans
      Les politiciens d'aujourd'hui sont des magouilleurs dictateurs d'extrême droite
    • R
      Realiste
      temps Il y a 6 ans
      Au moin ici les gens sont de plus en plus pour l'unité du pays. Ça va rassurer nos observateurs qui étaient en Espagne, nous ne risquons pas de voir cela, ici la souveraineté est loin dans la pensée des gens et c'est une très bonne chose.
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