Des responsables de services de garde en milieu familial réagissent
Rivière-du-Loup – À la suite des articles parus récemment sur infodimanche.com (ici et ici), des responsables en service de garde en milieu familial (RSG) ont réagi. Geneviève Tremblay, présidente de l'Alliance des intervenants en milieu familial (ADIM) Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, souhaite prendre la parole en leur nom.
Mme Tremblay affirme qu'après consultation, la majorité des 638 membres que l'ADIM représente sur le territoire sont ouverts à l'idée d'une entente de service uniformisée, contrairement à ce que laissaient les précédents articles. « Mais pas dans la forme où le ministère nous l'a présentée au départ. Il y a beaucoup de points à clarifier et à analyser. Le cadre suggéré était beaucoup trop rigide et même, dans certains cas, nuit aux services dispensés », précise la présidente en rappelant que, puisqu'ils sont actuellement en négociation, ce dossier se trouve donc bloqué.
La présidente souligne que les parents sont nombreux à choisir le milieu familial pour des raisons diversifiées. Elle ajoute que certains milieux ont des particularités et des couleurs locales qu'il faut préserver pour le bien-être des enfants et des familles. Elle soutient également que les parents apprécient cette personnalisation des services qui est la signature des milieux familiaux.
En ce qui concerne les contrats, Mme Tremblay indique qu'en tant que travailleur autonome, les RSG sont régis par la loi de l'Office de la protection aux consommateurs et qu'aucune entente ne peut être modifiée sans la signature du parent. « Les modifications n'impliquent pas nécessairement que les parents seront pénalisés, bien au contraire. Ces changements sont souvent pour le mieux », rectifie-t-elle.
Mme Tremblay rappelle qu’à la suite des négociations il y a trois ans, les RSG doivent obligatoirement prendre 10 jours de congé en période estivale et doivent décider des dates avant le 1er juin. Elle affirme qu'en Gaspésie, entre autres, ce changement a occasionné des problématiques pour certains travailleurs saisonniers. « L'unification des ententes et des services ne réglera pas tout. Il faut être sur le terrain pour évaluer les conséquences », poursuit-elle.
En plus des 10 jours obligatoires, les RSG ont droit à six autres jours de congé, sans compter les jours fériés, où ils doivent avertir leur clientèle le plus rapidement possible, sauf en cas d'imprévu. Bien qu'elle admette que des cas d'exception peuvent exister, Mme Tremblay certifie que ces fermetures sans préavis sont loin d'être régulières et sont réservées le plus souvent aux situations extrêmes. « Comme dans le cas d'une gastro », donne-t-elle en exemple.
« Le travail des responsables est ardu et repose uniquement sur le lien de confiance établi entre eux et les parents. Sans cette confiance, il n'y a plus rien. Ce sont des passionnés pour qui chaque enfant vaut bien plus que de l'or, bien plus que leur rémunération », exprime la présidente.
« Plus d'un tiers des RSG possèdent un DEC ou un BAC, et pour la plupart relié au monde de l'éducation ou de l'enfance, en plus de la formation obligatoire pour l'obtention de la certification, affirme cette dernière. Les services de garde en milieu familial représentent des avantages certains sur le privé. Entre autres, la certification donne l'assurance aux parents que leurs enfants reçoivent réellement les services pour lesquels ils paient. Ils ne se demandent pas si leurs enfants ont bien mangé ou s'ils ont passé la journée devant la télé. Je ne suis pas si certaine non plus que les parents aient peur de se plaindre puisque la confiance est réelle », explique Mme Tremblay.
L'ADIM regroupe 10 bureaux coordonnateurs sur le territoire et est affilié à la Centrale des syndicats du Québec. Les parents peuvent trouver des informations utiles ainsi qu'une liste d'attente au abs.monservicedegardeenmilieufamilial.com.
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Le lien de confiance entre les responsables en milieu familial et les parents est essentiel.
Photo : Cathy Gagnon
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