Le PQ réclame un portrait de l'abattage d'animaux selon des rites religieux
« Depuis quelque temps, les Québécois découvrent les effets d’une disposition légale permettant l’abattage rituel. Ainsi, on apprend, par l’entremise des médias, que les consommateurs québécois achètent de la viande halal sans qu’ils en soient informés. Le malaise est réel devant ce manque de transparence », a déclaré le député André Simard.
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En effet, la législation permet depuis longtemps l’abattage d’animaux selon des rites religieux. La réglementation est fédérale et le Québec doit s’y conformer. Ce type d’abattage heurte de plein fouet les valeurs québécoises.
« Au Québec, nous avons fait le choix depuis longtemps d’abattre nos animaux pour consommation en prenant des mesures pour insensibiliser les animaux et les abattre en minimisant les souffrances. Dans leur grande ouverture, les Québécois acceptent aussi que, sur une base d’exception, des communautés religieuses puissent procéder à un abattage selon des rituels. Or, quand l’exception devient la règle, il y a un problème », a poursuivi André Simard.
Le député de Kamouraska-Témiscouata, aussi vétérinaire, a été contacté par différentes sources depuis quelques mois pour l’informer de cette pratique qui semble de plus en plus répandue. Le Parti Québécois a aussi tenté d’obtenir davantage d’information au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), mais sans succès. Le ministère n’a aucune information à ce sujet, selon une réponse à une demande d’accès à l’information que l’opposition officielle a adressée il y a quelques semaines.
André Simard s’est dit surpris d’apprendre hier que l’abattage des volailles d’un abattoir de la compagnie Olymel soit de type halal, sans aucune forme d’identification. « Il ne s’agit plus ici de ouï-dire, mais de faits corroborés. C’est donc dire que ce type d’abattage est répandu et ça m’inquiète », a-t-il ajouté.
À quelques jours d’une interpellation qui aura lieu à l’Assemblée nationale le 23 mars prochain, le Parti québécois réclame donc des précisions de la part du ministre Corbeil afin de connaître l’application et l’encadrement de cette disposition législative. « Le MAPAQ dispose de suffisamment d’inspecteurs pour que le ministre ait un portrait clair rapidement. Les consommateurs doivent pouvoir faire un choix éclairé sur la provenance des produits qu’ils achètent. En l’occurrence, ce n’est pas normal qu’on taise l’information sur le type d’abattage », a conclu André Simard.
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