Une équipe de la LHJMQ à Rivière-du-Loup?
L'équipe des Maritimes perdrait de l'argent actuellement, attirant en moyenne un peu moins de 1 400 spectateurs par match. Le propriétaire et directeur général Léo-Guy Morissette ainsi que des hommes d'affaires auraient, des « discussions sérieuses » quant à la venue d'une équipe de la LHJMQ dans la région du Bas-Saint-Laurent, selon TVA Sports.
Le principal intéressé a nié avec véhémence la nouvelle apprise par l'entremise de TVA Sports lorsqu'interrogé par le confrère Serge Dionne de l'Acadie-Nouvelle, hier soir. « C'est complètement faux. Je n'ai jamais parlé à personne à Rivière-du-Loup. En plus, il y a déjà un club de la Ligue nord-américaine de hockey là-bas. Ça n'a aucun sens », a commenté le coloré propriétaire. « Le Titan sera à Bathurst l'an prochain et pour les années à venir », a-t-il confirmé avec fermeté. Sur les ondes de CIEL FM ce matin, il a même menacé de poursuites TVA Sports et la personne qui a écrit ces informations.
Le sujet ne date pas d'hier et s'était intensifié aux débuts des années 2000, puis à l'époque de la construction du Centre Premier Tech, en 2005. Mais pour deux hommes impliqués durant de nombreuses années dans le sport et le hockey à Rivière-du-Loup, Pierre Leclerc et Jacques Émond, si la venue d'une concession de la LHJMQ dans notre ville n'est pas impossible, il s'agit d'un pari qui sera risqué et surtout, très coûteux.
Un club disparaitra
Pour l'ancien gouverneur des Albatros du Collège Notre-Dame, Jacques Émond, si une équipe de la LHJMQ s'amène à Rivière-du-Loup, il appert inévitable qu'un des deux clubs louperivois, les 3L ou les Albatros, disparaitra. Même son de cloche pour Pierre Leclerc, figure bien connue des amateurs de hockey de la région.
« On a actuellement deux organisations qui ont un petit peu de misère à fermer les livres à chaque année. Du junior majeur, c'est le double de budget, on parle de 1,5 M$ par année. Et à Rivière-du-Loup, il faut que ça gagne pour qu'il y ait du monde », indique Pierre Leclerc.
Beaucoup d'argent
M. Leclerc ajoute que les commanditaires, déjà très sollicités en termes de hockey dans la région, le serait encore plus avec la venue d'une équipe junior majeur. Jacques Émond abonde dans le même sens. « Selon moi il n'y a pas d'argent à faire avec ça. Ça prend quelqu'un qui veut s'amuser (...) Avec les commanditaires et tout, ce n'est pas facile », soutient ce dernier.
Enfin, Pierre Leclerc conclut en soulignant que le Centre Premier Tech a été construit en fonction du junior majeur ou de sa venue possible. « Ici on a 2 800 sièges plus les places debouts. Je ne connais pas les standards de la LHJMQ mais il y a quelques années, c'était 3 500 environ. Mais il y a des exceptions et à d'autres endroits des droits acquis. De plus, on peut ajouter des loges au Centre Premier Tech, dans les coins où il y a beaucoup d'espace. L'aréna ici a été construit en fonction de ça », explique Pierre Leclerc.
Stéphane Leroux
Le journaliste affecté à la couverture du hockey junior au Réseau des Sports (RDS) depuis 22 ans, Stéphane Leroux, a pour sa part commenté le sujet en affirmant prendre cette nouvelle « avec un grain de sel. »
« Ça s'était parlé à l'époque durant la crise du verglas en 1998, alors que les Voltigeurs de Drummondville étaient allés jouer trois matchs au Stade de la Cité des Jeunes, notamment un match contre Rimouski. On avait parlé à l'époque de la possibilité d'amener une équipe à Rivière-du-Loup, avec un nouvel aréna. Mais aujourd'hui, je n'ai pas d'information en ce sens-là », indique-t-il.
Quant aux négociations menées par le proprio du Titan, Léo-Guy Morissette, Stéphane Leroux avoue ne pas en avoir eu vent non plus. « J'ai vu M. Morissette lundi et il m'avouait que l'économie reprenait lentement mais sûrement à Bathurst, il était optimiste... Ça ne veut pas dire que ce n'est pas vrai pour autant... Mais ce n'est pas sûrement pas Léo-Guy Morissette qui va aller confirmer ça publiquement devant son monde de Bathurst », indique le journaliste.
De plus, Stéphane Leroux ajoute que les règlements de la LHJMQ stipulent que deux équipes ne peuvent se trouver dans des villes distantes de moins de 40 kilomètres, ce qui veut donc dire que des équipes à Rivière-du-Loup et Rimouski ne constitueraient pas une entorse aux règles de la ligue.
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