Élection partielle : VLB se lance dans la mêlée
Trois-Pistoles - Victor-Lévy Beaulieu a décidé de se présenter comme candidat indépendant indépendantiste à l’élection partielle dans la circonscription provinciale de Rivière-du-Loup. « Je le fais parce que je tiens à ce que l’on parle de l’indépendance du Québec, (…) parce que je trouve que le Parti québécois trompe lâchement les électeurs », a déclaré d’emblée VLB.
Selon lui, le fait que le dernier congrès d’orientation du PQ remonte à 2005 et que le prochain ne soit prévu qu’en 2011 prive ses membres de leur droit démocratique à l’action du parti. « En 2011, avec des élections générales qui ne seront pas loin, le PQ va évoquer l’urgence de la situation et remettre une fois de plus l’indépendance sous le tapis », a imagé VLB. L’auteur a donc décidé une fois de plus de se faire le porte-étendard de la cause de l’indépendance du Québec, une cause « désertée par le PQ. »
Si l’indépendance est sa motivation première, il y en a toutefois d’autres qui lui tiennent à coeur et qui expliquent son choix. VLB a repris son programme et ses idées de sa plus récente campagne. L’auteur est toujours en faveur de la création d’une laiterie et beurrerie régionale, ce qui aiderait selon lui à retenir au travail des dizaines d’agriculteurs qui quittent chaque année leurs terres, trop endettés, vendant leurs quotas à des spéculateurs.
Son programme évoque la même tendance régionaliste en ce qui concerne la culture, prônant une décentralisation des grandes manifestations culturelles, comme le Festival Juste pour Rire ou les Francofolies (Montréal). Enfin, d’autres propositions de VLB font état de modifications à la Loi sur l’aide sociale et du gel des frais de scolarité.
Des mesures qui, selon Victor-Lévy Beaulieu, si elles étaient appliquées, « modifieraient le paysage culturel, social, économique et environnemental » de notre coin de pays. Ce n’est pas pour rien selon lui que la population fait preuve de cynisme envers les politiciens actuels et que les taux de participation aux diverses élections sont au plus bas. « Personne ne dit ce qu’il pense ou ce qui devrait être. Les politiciens ne veulent pas avoir une vision d’avenir. »
Quant à ses adversaires dans la présente élection, VLB en a profité pour en écorcher quelques-uns au passage. « Paul Crête, après avoir déclaré solenellement qu’il refuserait sa pension de député fédéral parce qu’il défendait une cause, maintenant, il la revendique et il trouve que c’est normal de l’avoir », a lancé VLB. Il en a rajouté en affirmant qu’il avait laissé l’argent prévaloir sur sa passion pour la souveraineté.
Quant à Jean D’Amour, l’auteur et candidat indépendant l’a quelque peu épargné, admettant qu’il avait été un excellent maire à Rivière-du-Loup mais qu’il avait les inconvénients majeurs « d’être né libéral, de vouloir le rester et de ne pas être indépendantiste. » Enfin, VLB n’a pas fait de commentaires sur la candidate de l’ADQ, s’attardant plutôt sur le parti qui, selon lui, est présentement au purgatoire « et qu’il pourrait bien y rester que ça ne nous ferait pas trop souffrir le gros orteil droit, ni le pied gauche. »
DES OPÉRATIONS COUP DE POING
Victor-Lévy Beaulieu nous a également promis une campagne électorale épicée, dans laquelle il s’impliquerait davantage et qui pourrait inclure quelques actions et déclarations éclatantes. « On va faire ce que j’appelle des opérations coup de poing. Je ne suis pas sûr que les autres partis vont aimer ce qu’on va faire… ça va brasser », a révélé VLB. Finalement, pas question pour le candidat d’installer des pancartes électorales un peu partout dans la circonscription. « Les pancartes, c’est de l’argent gaspillé. De plus, juste à voir les faces des gens qui sont dessus, ça nous enlève le goût d’aller voter », a conclu VLB.
13 commentaires