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Jeff Fillion et les paraboles

durée 16 mars 2015 | 10h28

Le célèbre animateur de la ville de Québec proposait dernièrement de fermer la Gaspésie : « La Gaspésie, s'ils n'ont pas de jobs, soit qu'ils déménagent ou ben ils crèveront c'est-tu assez clair ? »

Puis, il s’est expliqué : « Ce n'est pas contre les Gaspésiens que j'ai dit ça, c'était une parabole, peut-être que les mots étaient mal choisis. »

C’est vrai que c’est loin. Et grand. Et gargantuesquement subventionné.

Pourquoi on va pas tous vivre à Québec grand Dieu! C’est si beau Québec… on pourrait même aller voir les Remparts dans un stade dont 200 millions ont été payés de notre poche! Et si ça marche pas, on se pointe tous à Montréal! Après tout, ce qu’il y a à l’épicerie tombe du ciel, tout le monde sait ça. IGA se fait donner à même le bras de Saint-Pierre quelques denrées lorsque les récoltes arrivent…

Les ressources naturelles?! Ark!? Inutiles! Facebook marche, toute va ben. Quelques crédules boivent mes «paraboles»… toute va ben.

En passant, quand on finit une phrase par « c’est-tu assez clair », c’est plus vraiment une parabole.
Il est aussi contre les manifs (sauf quand ça lui sert), contre l’intervention de l’État (anarcho-libertariste), mais pour tout ce que son subconscient lui suggère.

Il faudrait que Monsieur Fillion aille ramasser une couple de roches quand ce sera le temps (presque bientôt), passe l’été à Bonanventure, s’implique un peu (pour de vrai) dans le milieu et, qui sait, peut-être qu’il se ferait même des amis! Parce que je suis certain qu’il est gentil, au fond…

Parce que la haine de ses semblables ne me semble pas la meilleure solution pour venir en aide à qui ce soit.
Et puis je propose autre chose…

Que les gens soient payés pour l’écouter. Chacun de ses auditeurs devraient recevoir par minute le salaire d’un psychanalyste. Le tout rémunéré à même une subvention de l’État bien sûr…

 

commentairesCommentaires

3

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  • T
    Tijos
    temps Il y a 9 ans
    Ceci dit, as-tu des solutions à proposer?
  • JE
    Jacques Emond
    temps Il y a 9 ans
    Que dira-t-il lorsque les jobs se feront rares dans les régions de la Cote Nord et de l'Abitibi?
  • L
    Louis
    temps Il y a 9 ans

    Bonne question Monsieur Tijos, bonne question…

    En lien et en parallèle avec un autre article paru dans ce journal et commenté par les lecteurs et citoyens du Témisouata je vais relater, pour le bien de la cause, une expérience vécue lors de la dernière campagne électorale où j’étais candidat.

    L’action est dans une usine de la région. Je demande : et le bois, vous l’achetez où? On me répond qu’il vient de l’Alberta. Ah bon. Vous ne le prenez pas au Témis? C’est pas exactement le produit qu’on cherche. Ah d’accord. Je vois.

    Dans mon char, après, je voyais plus.

    Parce que les entrepreneurs du Témis m’avait aussi dit qu’ils aimeraient avoir plus de volume de vente. Un peu comme si votre voisin a des fraises et vous, vous vendez des tartes aux fraises, mais vous prenez vos fraises à *** parce que ben votre recette c’est ça. Vous avez peut-être juste pas la bonne recette… enfin…

    Le rôle d’un politicien, ce n’est pas d’être un entrepreneur à la place des autres. C’est par contre peut-être quelqu’un qui facilite les liens entre les gens. Un « wingman » comme on dit dans le jargon de la drague.

    Plus concrètement Monsieur TiJos, je crois qu’on doit toujours miser sur ses forces d’abord, surtout quand ça va soso.

    C’est quoi nos forces? Les ressources naturelles. Les vendre cher (et se les (ré)approprier à juste prix). Les exploiter intelligemment nous-mêmes.

    Faire une sorte de tourisme circulaire aussi, c’est-à-dire inviter les gens qui passent à arrêter aussi chez le voisin… éliminer la compétition malsaine. Se serrer les coudes. Faire du protectionnisme régional et pas du capitalisme sauvage pour des bénéfices à court terme.

    Éviter de vendre nos terres à des gens qui ne les exploiteront jamais.

    Un problème persistant et majeur est le manque de population. Le monde attire le monde. Moi je dis : on vide Montréal. Attirons les nouveaux arrivants et eux-mêmes en attireront d’autres. Ouvrons-nous aux gens de partout et pas seulement au marché mondial.

    Étendons nos offres au niveau des formations dans les écoles. Exigeons l’exclusivité de certains programmes.

    Décentraliser la fonction publique.

    Reste que…

    Battons-nous grand dieu!

    Pas contre nous, mais pour nous!
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