Le défi du hockey sénior au Témiscouata
Les partisans de hockey sénior au Témiscouata sont passés bien près de devoir faire une croix sur les Prédateurs, cette saison. Si l’équipe est de retour, prête à compétitionner, c’est grâce au travail acharné d’un groupe d’individus passionnés.
Chaque année, la saison morte amène son lot de défis à une équipe de hockey. Bilan de la saison, préparation de la prochaine, discussions avec les joueurs… la liste des tâches est longue. C’est parfois loin d’être évident, et c’est ce qu’ont vécu les Prédateurs au cours des dernières semaines.
«Cet été, ça n’a vraiment pas été facile, on a douté», avoue Guildo Soucy, qui partage la coprésidence de l’équipe avec Yves Ouellet. «Beaucoup de négatif a été dit après notre élimination au premier tour des séries. Notre saison s’était aussi déroulée en dents de scie et elle a été marquée par une baisse considérable de l’achalandage.»
Ce jeudi 26 octobre, lors d’une rencontre de presse pour annoncer le début de la nouvelle saison, l’organisation a été des plus transparentes. Une façon de faire qui n’est pas commun dans le sport, peu importe le niveau.
«Nous n’avons rien à cacher, c’est notre situation. Le hockey sénior est important pour la région, on veut que ça reste.»
RECRUTEMENT
Là où le bas blesse, c’est essentiellement du côté du recrutement, affirment les hommes de hockey témiscouatains. Les joueurs sont, plus que jamais, très sollicités et la compétition est forte. «C’est certain que la présence d’une ligue comme la LHCS dans la région de Trois-Pistoles nous fait mal», a-t-on nommé à titre d’exemple.
Mais il faut dire également que les équipes ne bénéficient pas toutes d’un même budget. Même si les joueurs ne sont pas sensés recevoir de rémunérations, certaines formations ont l’opportunité d’offrir davantage en «allocations», pour leur transport. Dans une ligue où les joueurs importés [ils sont trois par équipe] ont souvent un grand mot à dire dans le rendement d’une équipe, c’est très considérable.
«Certaines organisations du circuit sont supportées par des entreprises importantes. Ils n’ont aucune difficulté à faire de bonnes offres aux joueurs, à leur promettre des allocations intéressantes. Évidemment, ça complique notre situation, puisque les joueurs comparent par la suite. C’est clair pendant les négociations.»
COMMANDITAIRES
Les Prédateurs, eux, travaillent avec un budget de 68 000 $. Cela doit couvrir notamment les arbitres, le déplacement des joueurs, les allocations aux joueurs importés, la publicité, le matériel, etc. Bref, le support des commanditaires est essentiel à la survie de l’organisation.
«Au moins la moitié de notre budget doit être comblé par des partenaires financiers», confirme Yves Ouellet. «Aujourd’hui, on ne peut plus vraiment se fier sur les assistances, il faut être prévoyants. C’est aussi pourquoi on organise différentes activités de financement.»
Mais peu importe les difficultés, l’objectif reste le même : offrir du hockey sénior aux amateurs du Témiscouata. «Le hockey sénior, il faut garder ça vivant dans notre région. C’est important pour nos arénas. Si ça meurt, on craint que ça ne reviendra plus.» Le message est lancé.
Cette saison, l’équipe est soutenue par un comité et plusieurs bénévoles supplémentaires. Si l’équipe est de retour, c’est grâce à Yves Ouellet, Guildo Soucy, Janick Pedneault, Dany Jobin, Josée Corbin, Diane L’Italien, Rina Beaulieu, Dany Ouellet et Raynald Lévesque, entre autres.
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