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La folie du fatbike

durée 6 février 2016 | 07h00
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Rivière-du-Loup – Si la nouvelle vous avait échappée, le vélo n’est plus un sport saisonnier. En fait, les mordus peuvent maintenant le pratiquer 12 mois par année sur la route, dans les bois, dans la neige et même dans le sable sans avoir à toucher à un vélo de montagne. Comment ? Un mot : fatbike.

    Également appelés en bon français « vélos à neige », les fatbikes ont fait leur entrée dans certains magasins de vélos spécialisés au début des années 2000. Mais jusqu’à tout récemment, ils étaient toujours perçus comme une excentricité, « un gadget de plus », bref, ils étaient encore loin des radars des passionnés de vélos.

    Mais récemment, le vent a tourné et le fatbike connaît une popularité inégalée à la grandeur de la province et dans le monde entier. Leurs roues surdimensionnées (entre 4 et 5 pouces de large) étonnent, piquent la curiosité, puis séduisent.

    « Présentement, on ne vend pas de raquettes, ni de skis. On vend des fatbikes», s’exclame Sébastien Lévesque, propriétaire du magasin Cyclo Expert. « On a un hiver à vélo et les gens découvrent cette nouvelle façon de se déplacer en sentiers. »

    En 2013, lorsqu’on lui a présenté le produit à Vancouver, l’homme d’affaires était loin d’être convaincu, mais il lui fallu qu’un essai pour changer d’idée. Aujourd’hui, ce type de vélo est le seul qu’il garde « prêt à partir » sur le plancher.

    « Les gens achètent et veulent aller les essayer tout de suite […] Ces vélos-là, on les vend sans compteur, parce que tu sais quand tu pars, mais jamais quand tu reviens », image M. Lévesque qui estime en avoir vendu une trentaine.

    LES COMMERÇANTS S’AJUSTENT

    L’engouement du fatbike au Québec a d’ailleurs incité plusieurs commerçants à changer leur approche. S’ils étaient considérés comme des vélos d’hiver, d’où leur surnom de « vélos à neige », leur polyvalence leur permet d’être utilisés toute l’année et dans toutes sortes de circonstances.

    « Il y a vraiment une mode autour de ce produit. Idéalement, certaines conditions doivent être respectées, mais il reste que c’est un vélo passe-partout. Le pneu est tellement large qu’il est possible de faire beaucoup de choses », a indiqué Robert Gagnon, propriétaire d’Hobby Cycle.

    Transmissions, pneus, moyeux…tout est ajusté pour faciliter la pratique dans des conditions inhabituelles. Évidemment, il faut vouloir mettre le prix. Selon les points de vente et les spécificités, le coût de base oscille entre 1 100 $ et 1 400 $, mais il n’y a pas de limite.

    « C’est certain que c’est une clientèle de passionnés, mais en même temps, j’en ai vendu deux à un couple d’une soixantaine d’années qui savait exactement ce qu’il cherchait », note Donald Ouellet, vendeur vélo à la Zone sportive. « La curiosité est aussi un élément clé dans ce marché. Les gens voient les grosses roues dans la vitrine et entrent pour s’informer. »

    SENTIERS

    Dans la région, l’intérêt du fatbike est si présent que des sentiers qui y sont dédiés sont maintenant aménagés. À Rivière-du-Loup, les sentiers de la Meute offrent notamment un terrain de jeu d’une vingtaine de kilomètres. Il est aussi possible de pratiquer le sport au Kamouraska (environ 15 kilomètres) et à Saint-Mathieu (6 kilomètres), grâce des collaborations entre Cyclo Expert, Zone Aventure et le Mont St-Mathieu. À tous les endroits, il est possible de louer son équipement.

    SORTIES SCOLAIRES

    L’option vélo du Collège Notre-Dame effectue également des sorties en fatbike. Lundi le 25 janvier, ils étaient cinq à parcourir les sentiers situés près de la rue des Tulipes, à Rivière-du-Loup.

    «C’est vraiment génial. On peut faire plein de choses avec ça. Ce n’est pas comme faire du vélo, c’est presqu’un autre sport», a souligné l’un d’entre eux qui espère bien en avoir un pour lui.

    Évidemment, tout comme la pratique de différents sports d’hiver, la météo, l’état des sentiers et les précipitations ont une influence directe sur l’expérience. Une chose est certaine toutefois, le Fatbike permet de voir les bois (ou la plage!) d’une tout nouvel angle.

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