Rivière-du-Loup – À sa première saison dans les rangs juniors, Charles Juneau a eu la main heureuse en s’associant à l’Océanic de Rimouski, qui vient de ravir la Coupe du Président et qui entame en fin de semaine le prestigieux tournoi de la Coupe Memorial qui débute aujourd'hui à Québec, et jusqu'au 31 mai.

Charles Juneau savoure chaque instant de la belle aventure qu’il vit présentement. Passionné de hockey et d’enseignement, il travaille à l’aspect technique sur vidéo et à la logistique de l’hébergement de l’équipe quand elle prend la route. Ce travail exige rigueur et efficacité.

GRAVIR LES ÉCHELONS

Le jeune homme de 26 ans gravit les échelons un à un depuis qu’il a décidé de faire carrière dans le domaine exigeant et très spécial du coaching. Il avait 18 ans à peine quand il a décidé de plonger dans cet univers bien particulier au sein de l’organisation du hockey mineur de Mont-Joli où il a été entraîneur adjoint pendant deux ans avec les équipes Midget et Pee Wee AA, en 2007 et 2008.

Le regretté Pierre Leclerc lui avait par la suite offert le poste d’entraîneur en chef de la formation Pee Wee AA de Rivière-du-Loup en 2009. Les deux années suivantes, en 2010 et 2011, il occupait des fonctions similaires avec le Promutuel Bantam AA tout en s’impliquant avec les Albatros aux côtés de Christian Caron.

En 2012, il faisait le saut dans la Ligue midget AAA au sein de l’organisation du Phénix du Collège Esther-Blondin à Lachenaie. Éric Dubois l’avait mis en contact au préalable avec l’organisation dont le directeur général est Donald Audette. Il revenait au Bas-Saint-Laurent en 2013 pour aller diriger la formation Midget Espoir de Mont-Joli en remplacement d’Allan Johnston, qui était devenu entraîneur adjoint avec l’Océanic.

Johnston allait quitter l’Océanic en 2014 pour devenir entraîneur
chef des Albatros et Charles Juneau sautait sur l’occasion pour offrir ses services à la formation junior rimouskoise.

UN TRAVAIL À PLUSIEURS FACETTES

Charles Juneau réalise diverses tâches en tant qu’entraîneur adjoint à bord de l’Océanic, un peu à l’image d’un officier sur un navire. Il est responsable de la vidéo avant et durant les matchs. Il voit à l’aspect organisationnel et administratif des déplacements de l’équipe, incluant les réservations à l’hôtel, les repas, etc., tout ceci en plus de travailler sur la glace avec les joueurs lors des séances d’entraînement.

Il admet que la marche est haute entre le niveau midget AAA et le junior majeur. « Je fais beaucoup d’heures de travail au cours d’une semaine, même que je ne les compte plus! C’est un rythme de vie différent. Nous vivons constamment dans l’entourage de l’équipe. »

Charles Juneau adore son travail, le hockey junior majeur représentant un défi quotidien qui lui permet d’acquérir une expérience inestimable. Le rythme effréné d’une saison à ce niveau s’apparente à celui du hockey professionnel. Très exigeant mais aussi très palpitant.

« Je carbure au hockey, je suis dans mon élément, étant en outre entouré de gens exceptionnels tels que Serge Beausoleil, Éric Dubois et Michaël Rioux. J’apprends à chaque jour. C’est très enrichissant. Serge a été le dernier pilote québécois à remporter les grands honneurs dans le hockey Midget AAA (Coupe Air Canada) avec les Gouverneurs de Sainte-Foy en 2001. Éric Dubois a à son dossier plus de 850 matchs en tant qu’entraîneur dans les rangs juniors. »

En se joignant à l’Océanic, il a retrouvé des figures connues du temps des Albatros, les Clapperton, Loiseau, Chapados et Beauchemin. Il dit sans retenue qu’il ne pouvait arriver au sein d’une meilleure organisation, tant son histoire est parsemée de succès.

Au début de la série finale des séries de la LHJMQ contre les Remparts de Québec, à la suite du revers de 7-4 subi par l’Océanic lors du premier match, Juneau exprimait l’avis que ce duel serait long et ardu. Il avait vu juste. « Il faudra se battre pour gagner, l’adversaire ne nous fera pas de cadeau. »

EN AMOUR AVEC LA RÉGION

Charles Juneau aurait sans doute pu poursuivre sa carrière dans d’autres régions du Québec. Natif de Québec, il a toujours senti une très forte attirance pour le Bas-Saint-Laurent. « Je suis bien avec l’Océanic et je veux y travailler encore longtemps, j’aime la ville et la région. J’adore le Bas-Saint-Laurent. » Pas pour rien s’il travaille au sein de « l’équipe de toute une région ».